La saga du LIT
17H16 - samedi 27 mars 2021

Les matelas, une banque(tte) sans découverts

Ce n’est pas une légende, ni une tradition disparue avec le temps, l’évolution, les banques : les gens gardent vraiment de l’argent sous leurs matelas, parfois dedans aussi, ou encore dans la literie, comme en témoignent régulièrement des articles de presse.

La crise Covid a manifestement poussé le phénomène jusque dans des proportions inégalées.

Au printemps dernier, par exemple, deux petits Parisiens qui, pour fuir le confinement rigoureux de la capitale, avaient avec leurs parents, rejoint la maison familiale, à Vendôme dans le Loir-et-Cher, ont découvert entre les draps de leur grand-mère décédée deux lingots d’or d’une valeur de 100 000 euros environ. En novembre de la même année, dans la commune de Morez dans le Jura, un autre trésor était trouvé lors de la démolition d’une ferme. Plus loin, beaucoup plus loin, à Schevchenkovo en Ukraine, une dame qui fouillait la décharge à la recherche d’objets à récupérer remarqua une couture sur le côté d’un matelas. Elle déchira le tissu, libérant des liasses de billets…

Cependant, ce phénomène n’est pas réservé aux campagnes. Ainsi, en septembre 2019, selon un rapport de la Banque centrale européenne, 600 milliards d’euros – la moitié des liquidités circulant dans la zone euro –, dormaient sous les matelas. Du coup, vous avez raison, elles ne circulaient pas. 24 % des Européens déclaraient à cette occasion conserver à leur domicile une « réserve de précaution ». Parmi eux 15 % de Français seulement, selon un autre rapport, de la direction des affaires fiduciaires de la Banque de France, daté de 2017. De trois choses l’une, ou nous, les Français, mentons par omission, n’étant pas assez fous pour aller crier sur les toits qu’on garde des fortunes chez soi. Ou nous sommes imprudents, fidèles à notre réputation d’épicuriens invétérés, et vivons dangereusement, sans recours au moindre filet. Ou encore, modernes et naïfs, nous faisons confiance aux banques. Enfin, nous moins 15 % qui ne sont pas d’ailleurs les plus malavisés. Car d’après les économistes, posséder du liquide limiterait les dégâts en cas de crash boursier. On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que pendant la pandémie de coronavirus, entre les seuls mois de mars et juin 2020, 16 milliards d’euros supplémentaires sont sortis des circuits pour se cacher sous nos matelas. Des sommes faramineuses !

Mais pourquoi sous nos matelas ? Qu’ont-ils donc fait, les malheureux, pour qu’on les charge, les yeux fermés, (puisqu’on y dort) de la responsabilité de veiller sur nos deniers ? D’où vient cette tradition, paysanne à ce qu’il paraît ?

Je ne peux que supposer, puisque je n’y étais pas, mais les témoins du passé n’en reviendront certainement pas juste pour me contredire. De plus, je n’ai trouvé nulle part de théorie à ce sujet. Enfin, il n’est pas désagréable de se laisser aller au gré de son imagination :

Avant les banques, tout le monde gardait l’argent chez soi. On n’avait pas le choix. Il appartenait à chacun de protéger son bien contre envieux et voleurs. Sauf que la nuit, on dormait, alors comme aujourd’hui. Comment pendant les quelques heures où on quittait ce monde pour un autre souvent meilleur s’assurer que personne ne viendrait nous dérober nos biens les plus précieux ? En se couchant dessus, bien sûr. C’est normal, instinctif. Tous ceux qui ont eu le plaisir de passer une nuit dans un wagon couchette le savent. Avant de s’abandonner aux joies incontournables de la promiscuité, ils ont forcément réfléchi aux risques de se faire dépouiller de leurs papiers, cartes de crédit, et de l’argent liquide qu’ils avaient emporté. Et ont naturellement décidé de dormir dessus. Leur sacoche sous la tête, ils auraient presque réussi à dormir sur leurs deux oreilles s’il n’y avait pas eu le reste…

Et même si, aujourd’hui, les épargnants disposent de coffres-forts où abriter leurs billets, diamants ou lingots, même si leurs appartements sont équipés d’alarmes et de portes blindées, psychologiquement, il est toujours plus rassurant de rester près de ses sous…

 

Catherine Fuhg

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