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07H43 - mardi 18 décembre 2018

Découvrez les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO. Aujourd’hui Andrea Wilson – Afrique du Sud

 

Aujourd’hui, selon l’UNESCO, seulement 28% des chercheurs sont des femmes et seulement 3% des Prix Nobel scientifiques leur ont été attribués. On peut parler d’anomalie pour ne pas dire de discriminations lorsque l’on sait que les hommes et les femmes sont représentés à parts égales dans les filières scientifiques au lycée. 

Depuis sa création il y a vingt ans, la Fondation L’Oréal, aux côtés de l’UNESCO, s’engage pour faire croître la part des femmes dans la recherche scientifique.

En soutenant des femmes chercheuses dans le monde entier, la Fondation déploie des efforts plus particuliers en Afrique. Ainsi, le 6 décembre, à Nairobi au Kenya, 14 lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO ont été récompensées. [Vivez l’événement avec les meilleures photos de la cérémonie en fin d’article.]

Et découvrez chaque jour à la une d’Opinion Internationale le portrait d’une de ces lauréates (par ordre alphabétique de nom).

 

Aujourd’hui : Andrea Wilson – Afrique du Sud

 

 

Andrea Wilson est doctorante à l’Institut de Biotechnologie en Agriculture et Sylviculture Département de Biochimie, Génétique & Microbiologie, Université de Pretoria. Elle travaille sur la Reproduction sexuelle chez les espèces Huntiella.

 

Comprendre les maladies causées par les champignons lors de la reproduction asexuée

 

Andrea Wilson est en troisième année de doctorat de Biologie à l’université de Pretoria. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, elle a toujours devenir biologiste : « Je suis allée au lycée de Uplands College où un certain nombre de mes professeurs avaient un doctorat. Une en particulier, ma professeure de biologie, a encouragé ma passion pour la génétique ».

Elle a obtenu sa licence avec mention et sa maitrise à l’université de Pretoria, où elle termine ses études de doctorat en génétique. « Mon principal axe de recherche est la compréhension du mécanisme génétique qui gouverne la reproduction sexuée dans un groupe de champignons phytopathogènes ». Ses recherches sont basées sur la reproduction sexuée chez les espèces Huntiellaqui décrit la reproduction comme une importante part du cycle de vie des très nombreuses espèces.

« C’est encore plus vrai pour les champignons dont le sexe produit des spores qui rendent possible la propagation fongique. Ainsi, cette reproduction asexuée peut-elle être à l’origine de sérieuses épidémies, infectant humains, animaux ou végétaux ». Ses recherches se concentrent sur la capacité rare des champignons phyto pathogènes à engager une reproduction sexuée, même sans partenaire. Comprendre comment cela est possible permettra aux chercheurs de développer de meilleures méthodes et traitements contre les épidémies et maladies. Et ainsi, empêcher que les arbres soient contaminés…

Elle apprécie fortement sa chance d’avoir pu travailler à l’Institut de Biotechnologie en Agriculture et Sylviculture (FABI) tout en faisant ses études. « La raison pour laquelle j’ai décidé de travailler au FABI, c’est leur formidable programme de mentorat pré-diplôme. J’ai ainsi pu accumuler deux ans d’expérience en laboratoire pendant mes études de licence. Ensuite, j’ai obtenu un poste pendant que je préparais ma maitrise ».

Elle envisage ses plans de carrière autour de deux axes : diriger son propre groupe de recherche et donner des cours à l’université avec le souci que les prochaines générations de scientifiques puissent s’épanouir dans le même esprit d’encouragement dont elle a bénéficié. « Les domaines scientifiques ont toujours été l’apanage des hommes en Afrique, mais il y a une longue tradition de femmes travaillant en biologie. Malheureusement, une discrimination positive reste encore nécessaire pour créer des opportunités de carrière et inclure davantage de femmes. Travailler dans des matières scientifiques est une réelle opportunité pour les femmes grâce à la flexibilité des horaires de travail et les occasions de voyage à l’international ».

Andrea Wilson a reçu de nombreux prix : le Gene Journal Travel Award, le WhiteSci Travel Award, la meilleure présentation de doctorat au Congrès de la South African Society of Microbiology et, en 2017, la bourse de doctorat du NRF Scarce Skills. Elle a aussi remporté de nombreux prix décernés par le FABI : meilleure thèse de maitrise, prix pour le Mentorat et le prix premium FABIan de l’année. Ce prix rend hommage à ceux qui ont particulièrement contribué, tant sur le plan académique que personnel, au fonctionnement de l’institut. Son prix le plus prestigieux est, toutefois, le prix Women in Science du Département des sciences et de la technologie, qu’elle a reçu avec trois autres femmes en 2017. Elle est également l’auteur de sept publications scientifiques.

 

 

Demain :

  • le portrait de Madelein Wooding – Afrique du Sud

Les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO :

 

Olanike Akinduyite – Nigéria

 

 

 

 

 

Rima Beesoo – Île Maurice

 

 

 

 

 

Takalani Cele – Afrique du Sud

 

 

 

 

 

Dr. Marilize Everts – Afrique du Sud

 

 

 

 

Charlene Goosen – Afrique du Sud

 

 

 

 

Lerato Hlaka – Afrique du Sud

 

 

 

 

 

Harshna Jivan – Afrique du Sud

 

 

 

 

 

Dr Priscilla Kolibea Mante – Ghana

 

 

 

 

Gladys Mosomtai – Kenya

 

 

 

 

 

Fiona Mumoki – Kenya

 

 

 

 

 

Shalena Naidoo – Afrique du Sud

 

 

 

 

Olaperi Okuboyejo – Nigeria