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07H30 - mardi 11 décembre 2018

Découvrez les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO. Aujourd’hui Lerato Hlaka – Afrique du Sud

 

Aujourd’hui, selon l’UNESCO, seulement 28% des chercheurs sont des femmes et seulement 3% des Prix Nobel scientifiques leur ont été attribués. On peut parler d’anomalie pour ne pas dire de discriminations lorsque l’on sait que les hommes et les femmes sont représentés à parts égales dans les filières scientifiques au lycée. 

Depuis sa création il y a vingt ans, la Fondation L’Oréal, aux côtés de l’UNESCO, s’engage pour faire croître la part des femmes dans la recherche scientifique.

En soutenant des femmes chercheuses dans le monde entier, la Fondation déploie des efforts plus particuliers en Afrique. Ainsi, le 6 décembre, à Nairobi au Kenya, 14 lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO ont été récompensées. [Vivez l’événement avec les meilleures photos de la cérémonie en fin d’article.]

Et découvrez chaque jour à la une d’Opinion Internationale le portrait d’une de ces lauréates (par ordre alphabétique de nom).

 

Aujourd’hui : Lerato Hlaka – Afrique du Sud

 

Lerato Hlaka est Doctorante à l’Institut de Médecine Moléculaire et Maladies Infectieuses, Division Immunologie Faculté de Santé, Université de Cape Town. Elle travaille sur la Caractérisation des Liants à Rainures Mineures (MGB) en tant que nouveaux composés principaux et utilisation de Vésicules de surfactant Non-Ioniques (VNI) pour améliorer leur efficacité dans le traitement de la tuberculose.

 

Poser les bases pour une nouvelle formule efficace anti-tuberculeuse

Lerato Hlaka travaille au Laboratoire Maladies & Cytokines au Centre International d’Ingénierie Génétique et Biotechnologie à Cape Town. Elle a grandi dans une communauté ayant un taux élevé de contamination au VIH et à la tuberculose, dont certaines formes, normales ou extensives, présentent une forte résistance aux médicaments. Sa décision d’embrasser une carrière scientifique a été motivée par le désir d’avoir un impact plus large et de contribuer à l’amélioration de la santé des personnes malades ou touchées par ces maladies grâce à la recherche, l’innovation et l’éducation.

Ses recherches portent sur la « caractérisation des Liants à Rainures Mineures (MGB) en tant que nouveaux composés principaux et utilisation de vésicules de surfactant non-ioniques (VNI) » afin d’améliorer leur efficacité dans le traitement de la tuberculose. Ce qui implique d’identifier l’activité anti-mycobacterienne des composés de Liants à Rainures Mineurs (MGB) comme la base pour le développement d’un nouveau médicament inhalable dans le traitement de la tuberculose.

Si elle y parvient, il sera alors possible d’élaborer un nouveau traitement antituberculeux plus efficace et bénéfique pour les individus souffrant de résistance aux anti-mycobacteriens ; et de mettre en avant le MGB en tant que nouveau composé pour un futur traitement antituberculeux. « Cela n’a pas toujours été facile, car j’ai dû faire face à de nombreux défis. Les femmes scientifiques doivent constamment faire leurs preuves par rapport à leurs homologues masculins. Pour cela, nous devons nous entourer de personnes qui se soucient réellement de notre parcours et sont prêtes à nous accompagner sur la voie du succès. »

Elle a reçu un soutien sans faille de sa famille, de ses amis, de ses financeurs (SAMRC et NRF), de ses mentors et de ses collègues. Elle reconnaît qu’il faut plus de femmes scientifiques qualifiées et compétentes en Afrique. Elle continue de s’impliquer en tant que tuteure et démonstratrice pour les étudiants de premier cycle au sein de l’Université, ainsi que par un engagement dans des programmes publics de sensibilisation. « Ces programmes m’ont permis de m’engager auprès de nombreux jeunes, hommes et femmes, de milieux défavorisés, sous la forme d’un tutorat ou d’un mentorat afin de partager avec eux mes connaissances en matière de STEM (science, technology, engineering, and mathematics) ». 

En 2017, Lerato Hlaka a été sélectionnée par le Mail & Gardian’s parmi les Top 200 Young South Africans. Son projet de recherche a donné lieu à la rédaction conjointe de deux articles scientifiques sur le thème de la lutte contre la tuberculose. « Ma première publication comme co-auteure a reçu un deuxième prix dans le cadre du concours annuel organisé par l’Institut des maladies infectieuses et de la médecine moléculaire à l’intention des étudiants des cycles supérieurs », souligne-t-elle. Elle a également reçu une bourse de voyage de la Fondation Bill et Melinda Gates pour assister au symposium Keystone sur la recherche et le développement de médicaments pour la santé mondiale au 21e siècle, à Berlin en octobre 2018, ainsi que la bourse WhiteHead Scientific Travel pour assister au symposium Keystone sur le métabolisme intégratif et l’immunité, qui a eu lieu du 29 mai au 2 juin 2017 à Dublin, Irlande.

 

 

Demain :

  • le portrait de Harshna Jivan – Afrique du Sud

Les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO :

 

Olanike Akinduyite – Nigéria

 

 

 

 

 

Rima Beesoo – Île Maurice

 

 

 

 

 

Takalani Cele – Afrique du Sud

 

 

 

 

 

Dr. Marilize Everts

 

 

 

 

 

Charlene Goosen