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07H30 - samedi 8 décembre 2018

Découvrez les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO. Aujourd’hui Takalani Cele – Afrique du Sud

 

Aujourd’hui, selon l’UNESCO, seulement 28% des chercheurs sont des femmes et seulement 3% des Prix Nobel scientifiques leur ont été attribués. On peut parler d’anomalie pour ne pas dire de discriminations lorsque l’on sait que les hommes et les femmes sont représentés à parts égales dans les filières scientifiques au lycée. 

Depuis sa création il y a vingt ans, la Fondation L’Oréal, aux côtés de l’UNESCO, s’engage pour faire croître la part des femmes dans la recherche scientifique.

En soutenant des femmes chercheuses dans le monde entier, la Fondation déploie des efforts plus particuliers en Afrique. Ainsi, le 6 décembre, à Nairobi au Kenya, 14 lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO ont été récompensées. [Vivez l’événement avec les meilleures photos de la cérémonie en fin d’article.]

Et découvrez chaque jour à la une d’Opinion Internationale le portrait d’une de ces lauréates (par ordre alphabétique de nom).

 

Aujourd’hui : Takalani Cele – Afrique du Sud

 

Takalani Cele est Doctorante au Département de physique, Université d’Afrique du Sud. Elle travaille sur l’étude des nanoparticules et nano composites hybrides des métaux du groupe du platine (MGP) par radiolyse gamma / EISA

 

Appliquer la nanotechnologie hybride et le procédé de nucléarité au traitement du cancer

Originaire d’Afrique du Sud, Cele Takalani mène un doctorat à l’Université de Pretoria. Sa passion pour la science s’est installée très jeune, dès son entrée dans une école spécialisée. « J’ai participé à toutes les Expos et Olympiades scientifiques, car c’était des compétitions qui nécessitent de la réflexion et de la créativité. Les mathématiques et les sciences ont toujours été les matières que je trouvais les plus passionnantes ».

Son intérêt pour la filière scientifique n’a jamais faibli. A l’université, elle a opté pour la physique et la chimie en obtenant plusieurs diplômes : en chimie, au niveau de la licence (B.Sc. et un B.Sc. Honors) et en physique au niveau de la maitrise (M.Sc.). « Ça m’a permis de développer des connaissances scientifiques et théoriques générales sur tout ce que je pourrais être amenée à rencontrer ».

Ses recherches, consacrées à « l’étude des nanoparticules et nano composites hybrides des métaux du groupe platine (MGP) par radiolyse gamma / EISA», se concentrent sur le développement des nano composites simples ou hybrides en 1, 2 ou 3 dimensions par un nouveau procédé combinant les nanotechnologies et la nucléarité : l’auto-assemblage thermo-induit. 

Le but de ses travaux est de trouver une application concrète à des minéraux qui sont disponibles en quantités abondantes en Afrique du Sud. Leurs nanoparticules peuvent en effet être s’inscrire dans des usages multiples et diversifiés, notamment pour le traitement du cancer comme pour le traitement de l’eau par le mécanisme de la catalyse…

Pour elle comme pour les autres femmes scientifiques, il n’est pas facile d’être une chercheuse dans ce qui continue d’être considéré comme une « carrière masculine ». « Le défi de jongler avec ma carrière et ma famille en tant qu’épouse et mère de deux enfants est assez difficile, mais j’ai appris à être créative et multitâches, tout en continuant à transmettre mes connaissances, notamment dans la résolution des problèmes ».

Pour l’avenir, Cele Takalani souhaite continuer à « servir de modèle aux scientifiques en herbe, en particulier aux femmes issues de milieux défavorisés comme le mien ». Elle veut aussi aider son pays et l’Afrique dans son ensemble avec des idées et des solutions aux problèmes sociaux auxquels le continent est confronté. « Le gouvernement sud-africain a déjà beaucoup investi dans la recherche et le développement dans le domaine scientifique et continue d’améliorer son soutien chaque année », note-t-elle.

Dernièrement, elle a reçu la bourse NRF, la bourse Merrill Lynch et la bourse de la faculté des sciences de l’UCT. En 2005 elle avait été sectionnée pour être membre de la Golden Key International Honour Society.Elle a été qualifiée pour les compétitions étudiantes SA-JINR à Dubna et en Russie / Asie du pacifique et pour le concours Hercules à Taiwain. Enfin, elle est l’auteure de 5 publications scientifiques sur les nanoparticules métalliques.

 

 

Demain :

  • le portrait de Maralize Everts – Afrique du Sud

Les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO :

 

Olanike Akinduyite – Nigéria

 

 

 

 

 

Rima Beesoo – Île Maurice