Edito
18H20 - vendredi 1 août 2025

Le TéléFlagrantDélit et le BM (Bracelet – Méfaits) * : la bonne idée de Ghislaine Alajouanine qui manquait à la justice pour aller plus vite que les malfrats ! L’édito de Michel Taube

 

justice Alajouanine TéléFlagrantDélit Darmanin

L’été est souvent propice au cambriolage dans les immeubles et les maisons dont les occupants sont partis en vacances. Malgré les nombreux efforts déployés par les pouvoirs publics ces dernières années, le sentiment règne toujours que les cambrioleurs ont une longueur d’avance sur la réponse policière et surtout judiciaire.

La pionnière de la Télémédecine Ghislaine Alajouanine, récemment élevée au rang de Commandeur de la Légion d’honneur, récidive, non plus dans le domaine de la santé (et encore !) mais dans celui de la justice ! Avec sa dernière innovation : le TéléFlagrantDélit et le BM (Bracelet-Méfaits).

L’idée de génie de cette entrepreneure sociale, comme elle se définit : la garde à vue distancielle par bracelet-méfaits. Dans une lettre ouverte au ministre de la Justice Gérald Darmanin, que publie Opinion Internationale,  c’est un véritable article Alajouanine qui est proposé pour compléter le projet de loi de réforme de la justice du Garde des Sceaux.

Le TéléFlagrantDélit est conçu pour que l’État agisse aussi vite et même plus vite que les auteurs de délits…

justice Alajouanine TéléFlagrantDélit Darmanin

Comment lui en est venue l’idée ? Ghislaine Alajouanine a été témoin en pleine nuit d’un flagrant délit d’effraction dans son immeuble que lui révéla sa caméra de surveillance. La police avertie arrêta les malfrats à la sortie du bâtiment, mais ils furent relâchés après un passage rapide au commissariat…

Dans la foulée, comme le prouvèrent les caméras avec preuves-photos à l’appui, les cambrioleurs revinrent sur les lieux !

De la même façon que la Télémédecine : cette discipline médicale à distance ne s’oppose pas à la médecine traditionnelle en présentielle mais elles se potentialisent l’une et l’autre -, le TéléFlagrantDélit, grâce à l’apport des nouvelles technologies, ne se substitue pas au droit, mais elle est à son service pour une justice modernisée et efficace, en particulier par les délais raccourcis, les simplifications administratives avec le gain économique certain qu’il apporte à la justice.

 

On s’en plaint tous les jours : la lenteur de la réponse pénale dans les cas de délits avérés nuit à la crédibilité de l’action de l’État. La récurrence des flagrants délits, non suivi des faits immédiats, affaiblit l’autorité des forces de l’ordre, décourage les victimes et entretient un sentiment d’impunité.

Les chiffres sont affligeants : en 2024, 38 % des flagrants délits ne donnèrent lieu à aucune sanction effective dans les 72 heures. Le temps moyen entre l’interpellation et le jugement est de 57 jours, hors comparution immédiate. Les forces de l’ordre passent jusqu’à 40 % de leur temps en procédure souvent sans suite judiciaire.

 

La pierre qui manquait à l’édifice de la justice

Le TéléFlagranDélit est un dispositif de garde à vue distancielle, activé à la suite d’un flagrant délit constaté en direct, soit par les caméras de surveillance, les forces de l’ordre équipées, soit par des drones des forces de l’ordre.

Elle permet une garde à vue distancielle et une réponse immédiate avec le BM, le Bracelet-Méfaits.

Ce dispositif permet une prise en charge judiciaire à distance (Avocat et Magistrat en visioconférence) et une sanction immédiate sous forme de BM Bracelet-Méfaits, en cas d’éléments irréfutables.

 Il représente une solution à la fois technologique, juridique et symbolique. Il serait très utile dans le plaider-coupable.

Le déclenchement du BM Bracelet – Méfaits instaure, lui, une restriction géographique, une alerte, une interdiction de contact (déjà utilisé dans les cas de violences aux femmes). Mais il restaure l’autorité publique en affichant une réponse ferme, visible et proportionnée, tout en tenant compte des risques pour les libertés, la présomption d’innocence et le droit à la défense.

Ghislaine Alajouanine vient d’écrire en ce sens à Gérald Darmanin qui met la dernière main à son projet de réforme du code pénal. Cette citoyenne engagée lui apporte la pierre utile qu’il manquait pour l’avenir à la maison justice !

 

Michel Taube

*(dépôt INPI n°5166838).

 

 

 

La Technologie peut être au service du droit mais elle ne peut pas s’y substituer !

justice Alajouanine TéléFlagrantDélit Darmanin

Avant de généraliser le TéléFlagrantDélit, Ghislaine Alajouanine prône un débat démocratique, solide, des garanties juridiques fermes, et surtout une réflexion sur ce que nous voulons comme société ; rapide ou juste ou les deux.

Ce glissement vers une justice préventive et connectée ne doit pas tomber dans des dérives orwelliennes que notre société s’efforce, encore, d’éviter !

Il s’agit donc de veiller à ne pas banaliser les restrictions de liberté avec une communication centrée sur la proportionnalité et la preuve et naturellement en engageant un dialogue constructif avec les barreaux pour garantir l’adhésion des avocats mais aussi la magistrature et les forces de l’ordre.

Alors le TéléFlagrantDélit constituera une avancée stratégique dans la modernisation de la chaîne pénale en ligne avec la volonté gouvernementale de lutter contre la délinquance du quotidien par une justice plus rapide, plus visible et plus efficace. Elle permettra de marquer une rupture pragmatique face à l’impuissance ressentie par nombre de citoyens et agents de terrain.

Les Garanties :
D’ores et déjà, pour exemple, à prévoir certaines garanties comme :
– Encadrement strict par un magistrat référent
– Présence d’un avocat dès le début de la procédure en Visio
– Application réservée au cas de flagrance avérée et objectivée
– Durée portée du BM Bracelet – Méfaits définie judiciairement…

Pistes de mise en œuvre :
– Expérimentation dans trois à cinq zones prioritaires (zone urbaine à forte délinquance de rue.)
– Appui technologique, via des plates-formes sécurisées de visioconférence comme déjà utilisé en comparution immédiate.
– Une formation expresse des forces de l’ordre au dispositif
– Une campagne de communication adéquate pour insister sur la tolérance zéro + rapidité = Justice lisible.

Les avantages chiffrés :
– Réduction des délais : jusqu’à 65 % de réduction du temps de traitement, des délits simples
– Coût : environ 320 € par procédure contre plus de 1100 € pour une procédure classique.
– Dissuasion : baisse estimée de 30 % de la récidive pour les délits mineurs
– Objectif : 50 000 cas traités par an d’ici 2 ans
– Réduction estimée des délais de procédures : – 65 % pour les délits simples

– Fonctionnement simplifié :
– Délit constaté en temps réel (vidéo patrouille connectée)
– Interpellation : déclenchement de la Visio, garde à vue avec Magistrat et Avocat connectés
– Sanction, prononcée immédiatement dans les cas clairs (vol, violence légère, récidive simple)
– Pose d’un BM bracelet -méfaits (genre DM traçabilité pour Alzheimer)
– Zone, interdite (rayon de 500 m à 5 km)
– Alerte en cas de récidive
– Durée 15 à 90 jours selon jugement.

Acceptabilité sociale : 71%des Français favorables à des mesures de sanction immédiate en cas de délit avéré (sondage IFOP de novembre 2024). Forte attente de mesures concrètes, en particulier dans les zones urbaines sensibles.

Perspectives :
Phase pilote : lancement en janvier 2026, dans cinq zones prioritaires

Évaluation :
Après un an pour un élargissement éventuel

Proposition de calendrier :
Automne 2026 : inscription de l’article dans le projet de loi de réforme du code pénal
Lancement phase test janvier 2026
Évaluation/extension septembre 2026


Les Points de vigilance

– Encadrement juridique fort (article à intégrer dans la prochaine loi sécurité intérieure)
– Partenariat avec la CNIL, l’Ordre des Avocats, la Magistrature pour validation, éthique et procédurale.
– Communication publique : accès sur les droits garantis et la fermeté dissuasive.

 

Directeur de la publication