Edito
17H25 - lundi 15 décembre 2025

« Il n’y pas plus humain que le cheval » : Jérôme Despey, président du CENECA, du Salon du cheval et du Salon de l’agriculture

 

Président du CENECA, du Salon du cheval de Paris et du Salon international de l’agriculture, Jérôme Despey dresse le bilan d’une édition marquée par le retour en force du public et par un lien toujours plus affirmé entre le monde urbain, la ruralité et l’univers équestre. À l’heure où les éleveurs sont confrontés à de lourdes difficultés sanitaires, il réaffirme aussi un engagement clair en faveur du monde agricole et rappelle ce que le cheval incarne à ses yeux : un lien profondément humain.

 

Opinion Internationale : Monsieur le président, bonjour. Merci d’avoir accepté de répondre à Opinion Internationale. Nous sommes en clôture du Salon du cheval de Paris, un événement à dimension internationale qui rencontre un grand succès. Quel bilan tirez-vous de cette édition ?

Jérôme Despey : C’est d’abord une grande fierté de retrouver le Salon du cheval de Paris à la Porte de Versailles. C’est la deuxième édition depuis la période Covid et nous sommes passés cette année à deux halls. On voit que ce salon progresse et qu’il excelle.

Il y a de nombreux exposants autour de tout ce qui gravite autour de l’équitation. Il y a eu des temps forts remarquables comme la Nuit du cheval, la Nuit du complet, et bien sûr les concours, avec notamment un concours trois étoiles qui revient Porte de Versailles. Ces femmes et ces hommes, avec le cheval, font rayonner ce sport, qui est profondément lié au monde agricole.

Opinion Internationale : Vous aviez déjà souligné que, lors du Salon de l’agriculture, le hall du cheval est celui qui rencontre le plus grand public.

Jérôme Despey : Absolument. Le Salon de l’agriculture, c’est environ 600 000 visiteurs, et le hall du cheval, le hall 6, est l’un des plus fréquentés. D’ailleurs, on le retrouvera à partir du 21 février 2026.

Ce qui est important, dans ce lien entre la ville et la ruralité, c’est de montrer ce que ces femmes, ces hommes et le cheval sont capables de faire. Pour moi, il n’y a pas deux mondes séparés. Il y a la passion, il y a l’humain.

Dans nos villages, on voit des chevaux pour le ramassage scolaire, pour le ramassage des ordures ménagères, dans les vignes aussi. Je suis viticulteur et je vois le retour du cheval dans les vignes. Tout cela explique le succès populaire de ce salon, avec des tribunes toujours pleines, parfois plus de 3 000 personnes, venues partager un moment très agréable.

Opinion Internationale : Pendant le Salon du cheval, vous avez apporté votre soutien aux agriculteurs et aux éleveurs, alors que certaines épizooties se développent en France. Vous êtes à leurs côtés ?

Jérôme Despey : Bien sûr. Ma première pensée va aux éleveurs qui vivent des situations dramatiques, notamment avec la dermatose nodulaire contagieuse. Pour certains, c’est un véritable crève-cœur de perdre leurs cheptels.

Je fais confiance aux scientifiques, aux vétérinaires, à tous les sachants pour éviter la propagation de la maladie sur l’ensemble du territoire. Concernant le Salon de l’agriculture, nous appliquons des protocoles sanitaires très rigoureux. Nous saurons dans deux mois et demi ce qui est possible, mais toujours dans le respect des éleveurs, de ces femmes et de ces hommes qui souffrent aujourd’hui et que nous devons accompagner humainement et psychologiquement.

Opinion Internationale : Dernière question. Pour vous, qu’est-ce que représente le cheval ?

Jérôme Despey : C’est avant tout un lien humain. J’ai vu au Salon du cheval des associations qui accompagnent des personnes en situation de handicap, et il se passe quelque chose de très fort.

Le cheval apporte de l’agilité, de la sagesse, de l’apaisement. C’est ce côté humain qui me touche profondément.

 

 

 

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