
Jeunes participants au Service militaire volontaire – © Claire Leberte/DICOD
L’échec du service national universel fera partie des pierres noires de la décennie Macron. Cette belle idée, à l’origine, de proposer à chaque jeune de 18 ans de consacrer six mois ou un an à une activité d’intérêt général utile pour lui comme pour la nation, avait tout pour réussir. Mais une fois encore, comme trop souvent avec le président de la République, la montagne a accouché d’une souris. La mise en œuvre a été un échec complet.
Emmanuel Macron attend donc la fin de son second mandat pour tenter une dernière manœuvre symbolique et annoncer un service militaire volontaire proposé aux jeunes Français. Militaire maintenant, volontaire toujours.
Une pirouette politique de plus, sans vision d’ensemble.
Non, monsieur le président, donner six ou douze mois de sa vie à la nation ne devrait pas être une option, une offre ou un droit, mais un devoir, une obligation, une responsabilité citoyenne essentielle pour entrer pleinement dans l’âge adulte.
La véritable bonne idée, celle que la France attendait, était celle d’un service national universel et obligatoire pour toute une classe d’âge.
Le service militaire pourrait en être une option, mais d’autres voies devraient exister tout autant, dans la police, chez les pompiers, dans l’éducation, dans l’intergénérationnel ou dans les zones désertées par les services publics.
Deux règles devraient s’imposer à tous : effectuer ce service national dans un autre département, voire dans une autre région, loin de chez soi, afin de briser les enfermements territoriaux et de créer du lien social. Et pour chaque appelé(e), chanter tous les jours la Marseillaise, pour nous rappeler ce que l’on doit toutes et tous à la France.
Oui à un service national français et obligatoire. C’est l’une des clés de notre cohésion, de notre avenir et de notre fierté retrouvée.
Michel Taube




















