Opinion Outre-Mer
15H26 - vendredi 19 septembre 2025

Nouméa : l’ex-directeur de la Sécurité civile perd son bras de fer judiciaire

 
Nouméa - l’ex-directeur de la Sécurité civile perd son bras de fer judiciaire

Nouméa – l’ex-directeur de la Sécurité civile perd son bras de fer judiciaire

Le pari judiciaire de Frédéric Marchi-Leccia n’a pas payé. Suspendu en juillet de la direction de la Sécurité civile pour des soupçons de malversations financières et de harcèlement moral, l’ancien haut fonctionnaire espérait, par un référé-suspension, retrouver son poste. Le tribunal administratif vient de balayer ses arguments et confirme la décision du gouvernement calédonien.

À 62 ans, l’ancien patron de la DSCGR s’accroche à son honneur. Depuis l’été, il conteste vigoureusement les accusations et dénonce une procédure bâclée. Mais le juge des référés a tranché : les manquements décrits dans un audit, précis et circonstanciés selon la juridiction, suffisaient à justifier la mise à pied immédiate. Le tribunal a souligné que l’affaire avait directement affecté le fonctionnement du service, rendant impossible la poursuite de ses fonctions.

Marchi-Leccia dénonçait une décision disproportionnée, insuffisamment motivée et entachée de vices de procédure. Rien de tout cela n’a convaincu. Pour le juge, l’urgence mise en avant par l’intéressé n’était pas établie, ce qui a conduit au rejet pur et simple de sa demande. Même l’argument d’un doute sérieux sur la légalité de la suspension n’a pas été examiné : l’absence de nécessité immédiate suffisait à écarter son recours.

Dans la foulée, une seconde requête a connu le même sort. L’ex-directeur contestait un courrier daté du 21 août, par lequel le président du gouvernement lui annonçait la fin de son détachement auprès de son administration d’origine, le SDIS du Var. Ce courrier, qui constatait aussi la suspension de sa rémunération ainsi que la fin de son logement et de son véhicule de fonction, a été jugé purement informatif. Pas de matière, donc, pour une attaque en justice.

Pour l’ancien chef de la Sécurité civile, le revers est cinglant. Le gouvernement, lui, peut revendiquer un soutien judiciaire à une décision qu’il estimait nécessaire pour préserver l’intégrité du service. Reste que la procédure disciplinaire de fond n’est pas close, et que les accusations de malversation et de harcèlement moral, toujours niées par l’intéressé, pèseront lourd dans la suite de sa carrière. Pour l’heure, la page calédonienne se tourne sans lui.

 

Patrice Clech

La trahison Letchimy, par un enfant d’Aimé Césaire

Il existe mille façons de montrer du mépris en politique. Certaines sont discrètes, d’autres éclatent comme une gifle. Serge Letchimy vient d’établir un nouveau record : annoncer, à 7 000 kilomètres de…