
Faux plâtre et vraie cocaïne : coup de filet à l’aéroport Aimé Césaire
À l’aéroport Aimé Césaire du Lamentin, le stratagème avait tout pour impressionner. Un passager a cru pouvoir tromper les forces de l’ordre en dissimulant plus de trois kilos de cocaïne dans un faux plâtre moulé autour de sa jambe. L’illusion n’a pas tenu longtemps : les contrôles menés systématiquement sur la plateforme ont permis de percer la supercherie et d’interpeller l’intéressé.
La scène s’est déroulée le 12 septembre, date à laquelle la vigilance des agents a transformé un banal contrôle en saisie spectaculaire. En réalité, la jambe prétendument blessée servait de cachette pour 3,05 kilos de poudre destinés à franchir discrètement les frontières. Les autorités n’ont pas tardé à neutraliser le voyageur et à mettre la drogue sous scellés.
Derrière cette arrestation, il y a surtout l’affirmation d’une stratégie renforcée. À Aimé Césaire, chaque passager est désormais soumis à des inspections systématiques, qu’il s’agisse de fouilles, de vérifications techniques ou d’analyses plus poussées. L’époque où l’on pouvait tenter un passage en force ou miser sur un contrôle aléatoire est révolue.
La Martinique figure régulièrement sur la carte des trafiquants, utilisée comme point de transit pour la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud. La tentation d’y faire passer la marchandise reste forte, mais les forces de l’ordre entendent bien compliquer la tâche. L’affaire du faux plâtre rappelle que l’ingéniosité des passeurs ne cesse d’évoluer, tout comme les méthodes pour les déjouer.
Ce coup de filet ne règle pas la question du narcotrafic sur l’île, mais il envoie un signal clair : chaque tentative sera scrutée, et les cachettes les plus inattendues n’échappent plus à l’œil des contrôleurs. Derrière les portiques et les uniformes, c’est une bataille de ruse qui se joue, et cette fois, le stratagème artisanal du faux plâtre a été battu à plate couture.
Patrice Clech

















