
Comment ne pas être révolté, écœuré, lassé devant ce spectacle honteux ?
Un homme, condamné à un an de prison sous bracelet depuis le 21 août, se pavane toujours libre, sans aucune sanction réelle. Pas de bracelet, pas de contrôle, rien.
Et pendant ce temps, ce condamné défie l’État, bloque l’aéroport, empêche les enfants d’aller en cours pour la rentrée, gêne les travailleurs qui ne demandent qu’à vivre.
Les honnêtes gens paient toujours : elles subissent les embouteillages, les blocages, les angoisses, pendant qu’un ancien dealer reconverti en agitateur peut dicter sa loi, ériger des barrages et défier les forces de l’ordre en toute impunité. En Martinique, les vrais prisonniers sont les travailleurs coincés dans des barrages.
Comment est-ce possible ? Comment comprendre qu’un individu reconnu coupable puisse encore se permettre d’empoisonner la vie de toute une population ?
Autre drame qui n’a peut-être rien à voir : des dizaines de milliers de foyers en Martinique subissent depuis hier de fortes perturbations d’approvisionnement en eau potable, conséquence directe du conflit en cours chez l’exploitant SAUR. La France du quotidien est laissée pour compte.
La Martinique, la France, perdent leurs repères. Ce sont désormais les voyous qui donnent le tempo, qui paralysent, qui imposent. Les gens qui travaillent, qui respectent la loi, sont laissés de côté, sacrifiés par un système qui protège plus les voyous que les citoyens honnêtes.
À quoi sert la justice si ses décisions ne sont pas appliquées ? À quoi servent les valeurs si elles ne sont plus défendues ?
C’est une France fatiguée, une Martinique blessée, qui voit les mauvais triompher et les honnêtes perdre.
Triste constat : le désordre prend le pas sur la justice.
La France perd ses valeurs, la Martinique perd sa liberté.
Un enfant de Césaire

















