Opinion Outre-Mer
16H54 - jeudi 18 septembre 2025

Letchimy rêve de rupture, les Martiniquais de prendre leur bus ! La chronique d’un enfant de Césaire

 

Letchimy rêve de rupture, les Martiniquais de prendre leur bus ! La chronique d'un enfant de Césaire

Serge Letchimy veut organiser un « congrès de la rupture ». Mais de quelle rupture parle-t-on ? Certainement pas de celle qui permettrait aux Martiniquais de se déplacer normalement. Car aujourd’hui encore, le président de la Collectivité Territoriale de Martinique est incapable d’assurer un service public de transports digne de ce nom.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pendant six mois, l’association Contact-Entreprises a compilé les arrêts de travail, les grèves intempestives et les blocus de dépôts, menés par des syndicats tantôt politisés, tantôt excédés par la gestion calamiteuse des entreprises publiques placées sous la tutelle de la CTM. Résultat : du 1er janvier au 16 septembre 2025, un jour sur deux a été marqué par de graves perturbations des bus, navettes et du TCSP, ce tram presque neuf censé incarner la modernité et qui, en réalité, traverse Fort-de-France plus souvent à l’arrêt qu’en service.

La vérité est crue : avant de rêver de « rupture institutionnelle », nos élus feraient mieux de se soucier des ruptures bien réelles que vivent chaque jour les Martiniquais — rupture du service public, rupture de confiance, rupture de crédibilité.

Peut-être qu’à l’approche du grand-messe du 2 octobre, tout rentrera miraculeusement dans l’ordre. Et que les Martiniquais pourront, pour une fois, circuler librement. Mais ça, il faut bien le dire, c’est surtout un rêve.

 

Un enfant de Césaire