Opinion Outre-Mer
19H41 - lundi 1 septembre 2025

Nouvelle-Calédonie : neuf personnes mises en cause après la mort du gendarme Nicolas Molinari

 

Plus d’un an après les émeutes meurtrières de mai 2024, l’enquête sur l’assassinat du gendarme Nicolas Molinari, tué d’une balle dans la tête à l’âge de 22 ans, a franchi une étape décisive. Le parquet de Nouméa a annoncé mercredi la mise en examen de neuf personnes, dont trois ont été placées en détention provisoire.

Des charges lourdes, un tireur toujours à identifier

Parmi les mis en cause, l’un est poursuivi pour meurtre et tentative de meurtre, trois pour complicité, et cinq pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Une quatrième personne a été placée sous surveillance électronique et cinq autres sous contrôle judiciaire. L’expertise balistique avait montré que le tir provenait d’une arme longue équipée d’une lunette, tirée depuis une distance comprise entre 200 et 230 mètres. Si deux tireurs présumés ont été identifiés, l’un est désormais en détention, l’autre ayant été tué lors d’un affrontement avec les forces de l’ordre en septembre 2024. Les investigations continuent afin de déterminer formellement l’auteur du tir fatal.

Un climat de violences encore vif

Le meurtre de Nicolas Molinari était survenu alors qu’il conduisait un bus de gendarmerie près du fief indépendantiste de Saint-Louis, deux jours seulement après le déclenchement des émeutes liées à la réforme du corps électoral pour les provinciales. Ce mouvement avait fait quatorze morts, dont deux gendarmes : Molinari et son camarade Xavier Salou, tué accidentellement dans une caserne. La reconstitution organisée mi-août dans la tribu de Saint-Louis a mobilisé 450 militaires et nécessité la fermeture complète de la route traversant le secteur, preuve de la tension persistante autour de ce dossier sensible. Plus d’un an après les violences, la justice tente de faire toute la lumière sur l’un des épisodes les plus sombres du conflit calédonien récent, symbole d’un territoire toujours fracturé entre aspirations indépendantistes et maintien du lien avec la République.

Patrice Clech

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