
Tempête tropicale puis rétrogradée. ERIN, portée par des eaux chaudes et une atmosphère parfaitement alignée pour son renforcement, a filé vers les Petites Antilles avec l’intention claire de se hisser au rang d’ouragan. Le scénario privilégié par les prévisionnistes annonçait un passage au nord immédiat de Saint-Martin et Saint-Barthélemy dans la soirée du samedi 16 août ou au tout début de la nuit suivante.
Le cœur du phénomène est finalement resté en mer, écartant la perspective d’un impact direct, mais le moindre décalage de trajectoire aurait pu changer la donne. Même sans atterrissage, ces deux îles ont fait face à une houle cyclonique. Les pluies orageuses, elles, n’ont pas manqué pas le rendez-vous.
L’alerte n’a pas épargné les autres territoires français de la région. Plus au sud, la Martinique et la Guadeloupe ont senti le souffle indirect d’ERIN : une mer qui grossit, un ciel traversé d’averses orageuses isolées et des vents inhabituellement orientés à l’ouest puis au sud-ouest.
À Saint-Martin comme à Saint-Barthélemy, tous les regards ont été tournés vers les cartes et les bulletins.
Dans cette zone habituée aux caprices de l’Atlantique, on sait qu’un ouragan qui frôle vaut parfois presque autant qu’un ouragan qui frappe.
Patrice Clech

















