
Entre Le Marin et Sainte-Anne, le camping n’a plus tout à fait l’allure qu’on lui connaissait. Dans le sud de la Martinique, les vacanciers transforment leur coin de plage en véritables résidences temporaires, alliant contact avec la nature et confort digne d’une location saisonnière.
Au Cap Macré, Giovanni a poussé le concept jusqu’à ériger un campement complet avec bar, éclairage LED et espace hygiène. Deux semaines de préparation pour offrir à ses invités, et surtout aux campeuses, une expérience soignée où la rusticité ne rime pas avec inconfort. Un peu plus loin, Albert mise sur l’autonomie totale : un système solaire alimente dix lampes et un congélateur pour stocker ses prises du jour. La nuit, son campement éclaire la plage au point qu’il le surnomme les « Champs-Élysées ».
Certains choisissent les sites déjà équipés comme le camping des Salines, où sanitaires, douches et eau potable changent la donne. Nadia, habituée des lieux, estime que ces aménagements transforment le séjour. Les grandes tentes, capables d’accueillir jusqu’à neuf personnes, représentent un investissement d’environ 1 000 euros, mais garantissent de l’espace et un certain confort.
À la Pointe-Marin, la formule clé en main séduit aussi : pour 40 euros la nuit, six personnes peuvent s’installer sans se soucier du matériel. Romuald, campeur aguerri, en profite pour apporter ses propres équipements domestiques – réfrigérateur, micro-ondes, four – et faire du camping une version tropicale de la maison de vacances, enfants compris.
Sur ces rivages, le camping évolue vers une formule hybride : la toile de tente reste, mais le confort s’invite, offrant aux vacanciers le luxe de vivre au grand air… sans renoncer à la lumière, à l’eau courante ni au petit café du matin.
Patrice Clech


















