
Les urgences du Médipôle sont de nouveau saturées, poussant la direction du Centre hospitalier territorial à demander à la population, jeudi 7 août, de limiter les passages et de privilégier d’autres solutions de soins. Une alerte qui a immédiatement suscité la réaction du syndicat CFE-CGC santé.
Dans un communiqué publié le lendemain, les représentants du personnel dénoncent une crise bien plus profonde qu’une simple surcharge ponctuelle liée aux vacances scolaires. Ils évoquent un épuisement généralisé du personnel soignant et une gestion jugée défaillante des ressources humaines. Selon eux, cette situation résulte du départ de nombreux professionnels expérimentés et de l’incapacité du système à attirer et retenir de nouveaux talents.
De son côté, la direction du CHT met en avant plusieurs causes immédiates à cette tension : la fermeture temporaire de centres médico-sociaux et de cabinets libéraux, la baisse d’activité de certains services faute de personnel, et la période estivale, peu favorable aux recrutements.
Mais pour le syndicat, ces explications ne suffisent pas. Il dénonce une sous-estimation persistante de l’ampleur du problème, malgré des alertes répétées depuis des mois. Il remet également en question l’efficacité des mesures annoncées, comme les primes de stabilité ou les bonifications d’ancienneté, qui n’ont pas encore été entérinées.
Quant à l’éventualité d’une arrivée de nouveaux soignants en septembre, la CFE-CGC s’interroge : dans quel cadre ces professionnels seront-ils accueillis, alors que le manque d’encadrement et la surcharge actuelle menacent leur intégration ? Le syndicat appelle la direction à adopter sans délai des solutions concrètes pour soulager les équipes et assurer la continuité des soins.
Patrice Clech

















