Opinion Outre-Mer
12H51 - vendredi 1 août 2025

Handicap scolaire : l’ARS et le rectorat resserrent les rangs en Guadeloupe

 

Handicap scolaire : l’ARS et le rectorat resserrent les rangs en Guadeloupe

À l’approche de la rentrée, l’heure est à la consolidation des alliances du côté de l’école inclusive. L’Agence Régionale de Santé (ARS) et le rectorat de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont signé le renouvellement de leur convention de partenariat, scellant une coopération engagée depuis 2019 pour mieux accueillir les élèves en situation de handicap.

Au-delà de la photo officielle, cette signature engage les deux institutions à élargir le dispositif. Premier jalon concret : l’annonce du déploiement, dès 2026, de quatre Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS), trois en Guadeloupe, un à Saint-Martin. Ces structures doivent permettre un suivi renforcé des élèves ayant besoin d’un accompagnement adapté, que ce soit dans des classes ordinaires ou dans des parcours plus spécifiques.

Pour Laurent Legendart, directeur général de l’ARS, cette convention est « extrêmement importante », car elle rend tout simplement possible ce qui, encore récemment, relevait du parcours du combattant : l’intégration effective d’élèves handicapés dans le système scolaire. De son côté, le recteur Gabriele Fioni insiste : l’école inclusive, ce n’est pas un slogan. C’est une politique, avec des moyens, du suivi, et des personnels formés.

Parmi ces moyens, les AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) restent la colonne vertébrale du dispositif. L’académie en compte aujourd’hui 1 200. Un chiffre en nette hausse ces dernières années, et qui pourrait encore croître à la rentrée prochaine, promet le recteur. L’objectif affiché : aucun élève dans le besoin sans soutien humain adapté.

Le renouvellement de cette convention n’est pas anodin dans un territoire où les difficultés d’accès à l’école peuvent être aggravées par des réalités sociales, sanitaires ou géographiques. Il traduit une volonté d’agir ensemble, entre monde médical et monde éducatif, pour construire une école réellement accessible à tous. Si les ambitions sont là, reste à voir si les moyens humains, logistiques et budgétaires suivront à la hauteur des promesses.

En attendant, les premières fondations sont posées : une convention renforcée, des pôles en projet, et une dynamique interinstitutionnelle qui pourrait, à terme, rendre l’école un peu plus juste pour les élèves les plus fragiles du territoire.

 

Patrice Clech

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