
Week-end d’infractions en série sur les routes réunionnaises
Le chiffre claque comme un rappel à l’ordre : 446 infractions relevées en deux jours à La Réunion, sur l’ensemble du réseau routier de l’île. Entre les contrôles musclés menés par les gendarmes et les interventions répétées de la police nationale, le week-end a été particulièrement chargé pour les forces de l’ordre. Et les automobilistes n’ont pas brillé par leur exemplarité.
Un délit de fuite, un refus d’obtempérer, des défauts d’assurance à la pelle… Le bilan dressé en zone police est sans appel : 302 infractions enregistrées, dont 42 délits. Les chiffres témoignent d’un relâchement inquiétant. Dans ce lot, les conduites addictives continuent de faire des ravages : 12 automobilistes ont été pris la main sur la bouteille ou dans les vapeurs de stupéfiants. À cela s’ajoutent 29 cas de conducteurs roulant sans permis ou sans assurance, comme si la loi n’était qu’une option.
Les gendarmes, de leur côté, n’ont pas chômé non plus. Huit opérations ciblées ont été organisées entre le 26 et le 27 juillet, dans divers secteurs de l’île. Résultat : 144 infractions recensées, dont 16 liées à l’alcool ou aux drogues, 13 excès de vitesse, et 10 retraits de permis sur place. Mais c’est un autre fléau qui retient l’attention : 43 automobilistes ont été pris en flagrant délit d’utilisation de leur téléphone au volant. Un comportement devenu banal, mais toujours aussi dangereux. Pour mémoire, ce type d’infraction coûte 90 euros et trois points en moins sur le permis.
Ce week-end de contrôles intensifiés n’avait rien de gratuit : les autorités entendaient envoyer un message clair après une série d’accidents récents. Une fois de plus, le relâchement des comportements au volant pose la question de l’efficacité des campagnes de prévention. Entre imprudence, négligence et inconscience, certains automobilistes continuent de faire de la route un terrain de jeu risqué.
Sur une île où les distances sont courtes mais les routes parfois piégeuses, ce genre de bilan rappelle que la vigilance ne peut jamais être reléguée au second plan. Le radar ne dort jamais, et la loi finit toujours par rattraper ceux qui l’ignorent.
Patrice Clech

















