Opinion Outre-Mer
09H51 - mardi 29 juillet 2025

Martinique : une soirée dansante vire au drame au Gros-Morne

 
Martinique : une soirée dansante vire au drame au Gros-Morne

Martinique : une soirée dansante vire au drame au Gros-Morne

Le maire du François avait interdit la soirée. Elle a quand même eu lieu, ailleurs, vendredi 25 juillet. Et elle s’est terminée par des coups de feu, un mort et deux blessés. Ce drame survenu au Gros-Morne relance une fois de plus le débat sur l’encadrement des événements festifs en Martinique. Et pousse Samuel Tavernier à hausser le ton.

L’élu n’a pas attendu pour réagir. Dans un communiqué sans détour, il rappelle que la soirée en question avait été formellement interdite sur sa commune, faute de déclaration préalable. Une décision prise, dit-il, « pour garantir la sécurité de tous ». Une mesure ignorée. Résultat : la fête a simplement changé de décor, mais pas de recette. Aucune autorisation, aucun cadre, et, au final, une fusillade.

Un mort, deux blessés, et une communauté sous le choc. Au-delà de la tragédie, c’est le contournement des règles qui fait bondir. La soirée, organisée dans des conditions opaques, aurait dû être annulée. Elle a été déplacée au Gros-Morne, où tout a dérapé. Pour Samuel Tavernier, cette violence n’est pas une fatalité, mais le fruit d’une imprudence collective.

Le maire du François appelle désormais à une responsabilité partagée. Il vise autant les organisateurs que les participants, les autorités que les parents. « La sécurité des rassemblements, ce n’est pas de la paperasse », tonne-t-il. « C’est ce qui peut faire la différence entre la fête et la tragédie. » L’élu martiniquais en appelle à une vigilance accrue, dénonçant un laisser-faire qui, selon lui, coûte des vies.

Le message est clair : il ne suffit pas d’interdire. Encore faut-il prévenir les contournements, suivre les alertes, et encadrer les dérives. À défaut, ce sont les habitants, comme ceux du Gros-Morne, qui paient l’addition. Dans un contexte déjà tendu, cette affaire pourrait bien devenir un tournant dans la manière d’envisager la sécurité publique autour des soirées privées. La balle, cette fois, n’a pas seulement traversé un corps. Elle a traversé le silence.

Patrice Clech

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