
Incroyable que si peu de commentateurs aient insisté sur le chiffre cité par François Bayrou : notre endettement s’accroît de 5000 € par seconde !
Si encore cet « oubli » était lié à l’omission par notre Premier Ministre d ‘un chiffre plus parlant, je comprendrais, mais tout cela confirme le déni général. Le bon chiffre à connaître ce sont les 10 000 euros que doit emprunter notre pays CHAQUE SECONDE pour financer nos valeureux 6 millions de fonctionnaires, les 5 millions de chômeurs (indemnités chômage ou RSA), les 17 millions de retraités, les 12 millions de personnes en affection longue durée et notre fameuse carte vitale qui fait rêver les peuples du monde…
Il est possible que François Bayrou soit compétent et honnête, mais l’éloquence eut été utile pour conscientiser les Français. Les partis politiques sont hélas dans leurs rôles et on ne pourra en tirer plus, mais ce sont les citoyens qu’il fallait convaincre.
Cette obstination à ignorer la situation financière de notre pays, c’est aussi remettre en cause la démocratie : c’est évidemment plus facile de dire au peuple « on va augmenter les salaires, on va réduire l’âge légal de départ à la retraite et on travaillera le moins possible… » que de leur dire « nous sommes dans l’équipe qui perd ses matches (un demi-siècle de déficits partout), il faut bosser plus et mieux ! ».
Feu le royaliste Ardisson en concluait que la démocratie, donc la démagogie, tue… C’est pourtant le plus mauvais des systèmes à l’exception de tous les autres mais il est urgent que les quelques politiques encore conscients et courageux deviennent pédagogues.
En effet, les 5000 ultra-riches de notre pays se fichent de l’âge légal de la retraite, ils ne sont pas touchés par les incompétents qui nous gouvernent depuis tant de décennies, mais un scénario à la Grecque percuterait la masse des Français : baisse drastique des retraites et de la protection sociale, imposée par des prêteurs qui ne prêtent plus.
Agir maintenant
Les deux gros postes pourvoyeurs de fonds sont les retraites (14 % du PIB) et la maladie (12 %). Sauf pour les métiers pénibles, 65 ans comme âge légal de départ sera vite incontournable, et l’éducation à la santé comme la réduction des pollutions, feront baisser les dépenses santé. Enfin, les 5000 ultra-riches doivent faire leur part dans ce contexte grave.
Les quatre piliers d’une économie saine et évoluée sont la rénovation énergétique, l’économie circulaire, les énergies renouvelables et l’agriculture bio. Ils sont créateurs d’emplois, de liens sociaux, d’autonomie alimentaire et énergétique de nos territoires, et générateurs de santé lorsqu’on les couple avec l’éducation à la santé. Il faut donc que notre exécutif sollicite ces ultra-riches et ces entreprises pour leur confier ces moteurs économiques pour qu’ils les fassent prospérer, forts de leurs talents à agir et recruter les compétences.
Les taxer plus est une solution de facilité mais comme leur terrain d’action c’est la planète, ils iront se faire taxer ailleurs. Par conséquent, je préfère les exploiter avec leur accord.
Jean Marc Governatori
Élu écologiste niçois
Coprésident de Écologie au centre

















