Le trafic ne faiblit pas, mais cette fois, les douanes et la police ont eu le dernier mot. Dimanche 29 juin, une opération ciblée à l’aéroport Aimé Césaire a permis de mettre la main sur 56 kilos de cocaïne et d’interpeller trois passagers. L’un d’eux tentait de faire passer sa marchandise à même la peau.
Sur le tarmac martiniquais, la vigilance est montée d’un cran. Les contrôles renforcés menés dans les zones de départ ont permis à la Police aux frontières de repérer un individu dissimulant 2,6 kilos de poudre blanche sur son corps. Une technique classique mais toujours risquée, souvent réservée aux petites mains du trafic, les fameuses « mules ».
Pendant ce temps, deux autres passagers ont vu leurs valises passer au crible. À l’intérieur : 54 kilos de cocaïne, répartis avec soin, preuve du savoir-faire logistique des filières. Ce type de cargaison témoigne d’un trafic structuré, bien rodé, qui mise sur la masse et la discrétion. Mais ce dimanche, rien n’a échappé aux contrôleurs.
Les trois suspects ont été immédiatement placés en garde à vue. Ils seront présentés à la justice dans les prochains jours. Leur arrestation s’inscrit dans un climat de pression croissante sur les routes du narcotrafic entre les Antilles et l’Hexagone, où la Martinique reste un point de passage stratégique.
Face à des réseaux toujours plus créatifs, les services de l’État multiplient les opérations coup de poing dans les aéroports. Cette saisie record rappelle que la lutte contre les stupéfiants reste un combat de tous les instants. Et ce jour-là, le ciel martiniquais a fermé ses portes à la poudre.
Patrice Clech