Edito
07H51 - samedi 5 juillet 2025

Ces pays musulmans qui disent non à l’islamisme. L’opi’news de Michel Taube

 

Ces pays musulmans qui disent non à l’islamisme. L’opi’news de Michel Taube

L’idée selon laquelle toute critique du voile intégral serait une expression d’islamophobie occidentale vole en éclats dès lors que l’on observe la position de plusieurs pays… musulmans. Oui, musulmans.

Nous pourrions parler du Maroc où le royaume de Mohammed VI est très attentif à promouvoir un islam modéré. Mais les choses bougent aussi en Asie centrale.

À commencer par le Kazakhstan, vaste république d’Asie centrale à 70 % peuplée de musulmans sunnites, où le président Kassym-Jomart Tokaïev vient de signer une loi interdisant la burqa et le niqab dans les lieux publics. Un choix audacieux, lucide, qui fait écho à des préoccupations identitaires, sécuritaires et culturelles largement partagées dans cette région du monde.

Cette nouvelle loi, qui interdit « les vêtements couvrant le visage » sans faire référence explicite à l’islam, s’inscrit dans un effort plus global de préservation de l’identité kazakhe. Pour le président Tokaïev, musulman lui-même, le voile intégral n’a rien à voir avec la culture du pays. Il va même plus loin, dénonçant un accoutrement « désuet imposé aux femmes kazakhes par des individus radicalisés ». À rebours de la soumission vestimentaire, il appelle à la fierté nationale : « Il est préférable de porter des vêtements dans le style national », a-t-il déclaré.

Et le Kazakhstan n’est pas seul. Le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan… tous ont pris des mesures similaires. L’objectif ? Interdire ces habits perçus comme « étrangers à la culture nationale », selon les mots du président tadjik Emomali Rakhmon. Là-bas, la police patrouille pour faire respecter l’interdiction du niqab. En Ouzbékistan, la violation de la loi peut coûter plus de 250 dollars d’amende. Quant au Kazakhstan, il avait déjà banni le hijab à l’école en invoquant la neutralité scolaire et l’uniformité républicaine.

Ce que ces pays démontrent avec une étonnante fermeté, c’est que l’on peut être musulman et refuser l’obscurantisme. On peut défendre une culture nationale, une identité propre, tout en étant fidèle à sa foi. Ce que l’Occident n’ose plus faire au nom d’un relativisme culturel suicidaire, d’autres le font avec une clarté désarmante.

Que les belles âmes françaises qui crient à l’islamophobie chaque fois qu’une mesure vise à restreindre le port du niqab prennent enfin acte : ce ne sont pas les musulmans qu’on combat, mais les pratiques radicales, les injonctions politiques, les symboles d’enfermement. Le voile intégral n’est pas une obligation religieuse, mais un marqueur de soumission, et parfois de prosélytisme.

Ce qui se passe en Asie centrale devrait inspirer l’Europe. Il n’est jamais trop tard pour choisir la liberté, le visage découvert, la République.

 

Michel Taube

Directeur de la publication

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