Edito
11H31 - jeudi 26 juin 2025

Sempiternelle querelle sur les retraites, explosion des arrêts-maladie et de la dette… La France s’enfonce-t-elle dans la dépression ? L’édito de Michel Taube

 
Sempiternelle querelle sur les retraites, explosion des arrêts-maladie et de la dette… La France s’enfonce-t-elle dans la dépression ?
 L’édito de Michel Taube

Sempiternelle querelle sur les retraites, explosion des arrêts-maladie et de la dette… La France s’enfonce-t-elle dans la dépression ?
L’édito de Michel Taube

L’information est passée presque inaperçue : l’explosion des arrêts maladie en France inquiète et menace le financement du système de protection sociale, un édifice bâti sur le travail. Selon les derniers chiffres de l’Assurance maladie, les indemnités journalières versées ont atteint 10,2 milliards d’euros en 2023, soit 2,3 milliards de plus qu’en 2019. Une dérive massive, partiellement liée à l’évolution démographique, mais aussi au recours abusif et banalisé à l’arrêt de travail.

La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) tire la sonnette d’alarme : les prescriptions d’arrêts de plus de quinze jours se multiplient, souvent signées par un noyau restreint de praticiens. Face à cette tendance, elle propose des mesures chocs : limiter les arrêts à un mois, instaurer des prolongations sous condition, recourir plus largement au télétravail pour éviter l’arrêt, et transférer aux entreprises les premiers jours de financement de l’absence. Ces pistes méritent mieux qu’un survol technocratique : elles appellent un sursaut politique.

Car au fond, ce que révèle cette épidémie d’arrêts maladie, c’est la fatigue morale d’un pays tout entier. Un mal-être au travail, un désengagement croissant, une défiance vis-à-vis de l’effort. Le mot “travail” est devenu suspect, presque honteux, dans un pays où la revendication prime sur l’initiative et où la norme reste trop souvent la réduction du temps d’activité. Cette France malade de son rapport au travail n’est pas sans lien avec l’autre grande dépression nationale : celle des retraites.

Le fameux conclave des retraites voulu par Emmanuel Macron n’aura permis à François Bayrou que de gagner quelques mois. Ce devait être la réforme emblématique du quinquennat, elle restera comme un interminable feuilleton parlementaire. À force de reculer, de négocier, d’aménager, la réforme des retraites est devenue une source de crispation plus qu’un levier de réforme. Pire : elle détourne l’attention des véritables enjeux économiques.

La vérité est brutale mais incontournable : la seule manière de sauver notre système social, c’est de remettre la France au travail. Revenir sur les 35 heures, ouvrir les commerces 7 jours sur 7, mieux rémunérer les heures supplémentaires, alléger les charges sociales, libérer l’initiative : voilà le programme qu’aucun gouvernement n’ose plus prononcer, de peur d’exciter les corporatismes. Pourtant, c’est dans cette direction que se trouve le salut.

La France, pour sortir de sa torpeur, doit faire confiance à ceux qui créent de la richesse, de l’emploi et du sens. Donnons du pouvoir et de la liberté aux entrepreneurs, aux salariés qui veulent travailler plus, aux jeunes qui ne demandent qu’à réussir. Alors, seulement alors, la France cessera de s’enfoncer dans la dépression.

 

Michel Taube

Directeur de la publication

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