Edito
10H26 - mardi 24 juin 2025

Rebaptiser la langue français en créole : la dernière trahison de Mélenchon. L’édito de Radouan Kourak

 

Rebaptiser la langue français en créole : la dernière trahison de Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a encore frappé. Lors d’un colloque sur la francophonie organisé à l’Assemblée nationale ce lundi 23 juin 2025, le leader de La France insoumise a proposé de ne plus parler de « langue française », mais de « langue créole ». Une déclaration aussi provocatrice qu’idéologique, qui s’inscrit dans la logique déconstructiviste qui gangrène notre vie publique. Pour Mélenchon, la langue française ne serait qu’un produit du colonialisme, une construction artificielle, une langue à « décoloniser », à « renommer », à « recréer ».

Mais à force de tout déconstruire, ils finiront par ne plus savoir dans quelle langue trahir la France.

La langue française n’est pas un concept. C’est un héritage. Un trésor. Un fleuron. Elle est à la fois le fruit d’une histoire, d’un raffinement, d’une civilisation. Elle a structuré notre pensée, notre littérature, notre diplomatie, notre droit. Elle a été portée par Corneille, Pascal, Voltaire, Hugo, Camus, Senghor ou De Gaulle. Elle a rayonné sur tous les continents, inspiré des générations entières et fondé des institutions internationales, à commencer par l’Organisation Internationale de la Francophonie que Mélenchon prétend réinventer en crachant sur ce qu’elle représente.

Derrière cette proposition absurde, c’est une volonté claire : effacer tout ce qui fonde l’identité française. Après avoir attaqué l’histoire, les monuments, les traditions, les fêtes, les prénoms… voici maintenant venu le tour de la langue. Mélenchon veut faire croire que le français ne nous unit plus, qu’il serait « dépassé », « dominant », « oppresseur ». En réalité, c’est lui qui est prisonnier d’un logiciel racialiste et revanchard, où tout ce qui est français, européen, blanc ou chrétien doit être culpabilisé, renommé, rééduqué.

Il faut dire les choses : cette obsession de la « créolisation » n’a rien d’un enrichissement. C’est une stratégie politique. Une manière d’imposer une vision communautariste du monde, où la France n’a plus le droit d’exister telle qu’elle est. Où son passé glorieux devient un problème. Où son rayonnement devient une faute. Où son unité devient une oppression.

Refusons cette logique et soyons fiers de parler la langue de Molière, de Rousseau et de Charles Péguy.  Fiers de faire partie d’une nation qui a porté au monde les idéaux de liberté, d’universalisme, de raison, d’élégance et de rigueur. Fiers d’appartenir à un pays qui a donné au monde une langue que des centaines de millions d’hommes et de femmes apprennent encore aujourd’hui, non pas par soumission, mais par admiration.

La langue française n’appartient pas à une couleur de peau. Elle n’est pas une relique coloniale. Elle n’est pas un outil d’oppression. Elle est le socle de notre contrat national. Le ciment de notre école. Le cœur de notre culture. Et l’un des derniers remparts contre la dislocation identitaire que certains veulent nous imposer.

Quand Mélenchon dit que « la langue française n’appartient plus à la France », il ne fait pas que mentir. Il attaque le lien entre le peuple français et ce qui le fonde. Il insulte tous ceux, venus du monde entier, qui ont choisi la France, justement parce qu’ils rêvaient d’y apprendre et d’y transmettre cette langue magnifique. Il oublie que sans la langue française, il n’y aurait pas eu de République, pas de Résistance, pas d’universalisme.

Alors oui, qu’on arrête de se raconter des histoires. Rebaptiser la langue française en « créole », c’est une provocation de plus contre l’identité nationale. Et c’est une insulte à tous ceux qui aiment ce pays, qui le servent, qui le défendent. Moi, je ne me tairai pas. 

Je défendrai toujours la langue française, parce qu’elle est l’âme de la France. Sans elle, la France ne serait plus la France. Elle demeure aussi l’une des plus grandes réussites françaises en matière d’exportation.

 

Radouan Kourak

Journaliste, producteur et entrepreneur

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