Edito
12H02 - mercredi 18 juin 2025

Pour un gouvernement iranien en exil. L’édito de Michel Taube

 

Pour un gouvernement iranien en exil. L'édito de Michel Taube

Dans plusieurs vidéos postées sur X, le prince héritier Reza Pahlavi appelle à un soulèvement populaire en Iran pour faire tomber le régime des mollahs à Téhéran.

Il est temps, en effet, que le coup de massue porté par l’État d’Israël au régime des ayatollahs soit relayé par une structuration des oppositions politiques au régime en place. La politique est l’art de remplir le vide : dès qu’une offre politique crédible et à la hauteur de la situation sera mise sur la table, les ayatollahs s’effondreront comme un chateau de cartes écornées et flétries.

Or jusque-là, et notamment pendant l’extraordinaire mouvement Femme, Vie, Liberté, les opposants au régime n’avaient pas su trouver les voies d’une action commune structurée dans la durée, ni offrir une véritable alternative pour un Iran démocratique. En avril 2023, en plein coeur de cette révolution portée par des femmes iraniennes, un regroupement de personnalités de la diaspora réunies à l’université de Georgetown à Washington avait tenté en vain de s’entendre.

Cette fois-ci, tous les Iraniens opposés aux mollahs doivent dépasser leurs rivalités et se mettre autour d’une table pour proclamer haut et fort : « Nous sommes l’Iran ! » Reza Pahlavi et les royalistes iraniens, mais également les femmes inscrites dans la lignée du mouvement Femme, Vie, Liberté, les avocats et défenseurs des droits de l’homme emprisonnés en Iran et qui ont de nombreux relais dans la diaspora, tous doivent savoir qu’ils ont une responsabilité historique. Les seuls qui devraient être écartés sont évidemment les moudjhaddines du peuple, islamo-staliniens qui soumettraient le peuple iraniejn à leur propre joug.

Il y urgence car la constitution d’un gouvernement iranien en exil serait le plus efficace des coups de semonce pour faire tomber le régime des mollahs !

 

Michel Taube

 

 

Directeur de la publication

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