
Source : https://www.qatarairways.com/
Un cocktail détonnant de violence, de haine de la France et de communautarisme s’est abattu sur Paris et d’autres villes de France pendant le week-end qui a vu la victoire du PSG lors de la finale de la Champions League PSG – Inter de Milan.
Peut-on totalement dissocier ces violences de l’éco-système qui entoure le PSG et le foot français ? Les supporters les plus acharnés du PSG ont bien été de la partie Orange mécanique puisque certains ont, par exemple, saccagé la pelouse et les buts du stade de Munich ? A Paris, les violences se sont produites notamment autour du Parc des Princes où les supporters ont prolongé la fête de la victoire, dimanche soir, par des violences inouïes sur les policiers sur le périphérique proche.
Voilà ce qu’incarne désormais une partie des supporters du Paris Saint-Germain, club devenu symbole d’un pays qui se délite, où le football est à la fois vitrine et révélateur d’un malaise civilisationnel.
La sociologie d’une partie des tribunes parisiennes et des jeunes qui ont mis le feu à Paris est hallucinante. Elle nous parle d’une France déculturée, aculturée, ultraviolente, africaine en ultra-majorité, ivre de haine contre ses racines, contre son Histoire, contre sa police, contre son peuple.
Bruno Retailleau parle d’ensauvagement. À juste titre. Mais à force de le répéter sans agir, le mot s’use. Comme si ces nuits de violences allaient s’ajouter à la longue liste des humiliations que la République encaisse, impuissante, résignée, en métropole comme dans les Outre-mer. Ces émeutes seront-elles à Retailleau ce que fut la finale du Stade de France à Gérald Darmanin ? Le révélateur d’un pouvoir qui parle fort, mais agit peu.
Pourquoi, deux soirs de suite, des malfrats ont-ils pu attaquer les forces de l’ordre, incendier des véhicules, bloquer le périphérique parisien dans une impunité totale ? Le bilan est glaçant : des morts pour un match de football ? Quelle honte ! Et la justice qui commence à ne prononcer que des peines symboliques qui sont autant d’incitations à récidiver.
La France du PSG Qatar, c’est aussi l’économie et la haute politique : de lourdes décisions politiques, très graves, ont été portées par l’Etat français pendant des années… Un certain Nicolas Sarkozy a ouvert les portes de la France au Qatar en 2007, soutenu des programmes de détection de jeunes talents des banlieues qui ont été envoyés au Qatar pour être formés à « on se demande quoi ». Aujourd’hui le même Nicolas Sarkozy fait partie des aficionados du PSG et est membre du conseil d’administration du groupe ACCOR dont le Qatar est un puissant actionnaire.
Et après, on vient s’étonner de l’influence des puissances pétro-islamiques sur les banlieues et l’économie françaises, dont le PSG – Qatar est un puissant symbole ? Qu’en pense Bruno Retailleau ?
Enfin, osons parler de ce joueur adulé qu’est Monsieur Dembélé, aussi brillant soit-il : sa compagne a le droit d’être voilée de la tête aux pieds, comme au Qatar ou sous la République islamique d’Iran. Mais c’est notre droit de nous demander : est-ce cela, désormais, la nouvelle femme française ? Booba, dand un tweet à 2 millions de vus, a eu ces mots : [en une photo] « Dembélé a légalisé le voile ». Est-ce cela, l’image que l’on veut donner aux jeunes filles musulmanes de notre pays, alors que tant de femmes se battent encore pour leur émancipation dans le monde musulman ? L’immense majorité des femmes musulmanes françaises ne sont pas (encore) voilées et c’est tant mieux. Car la femme française, occidentale, moderne est et doit rester émancipée de toute soumission, religieuse ou autre.
Au final, nous avons vécu bien plus qu’un match de foot. Pendant ce week-end de joie et de malheur dont le PSG Qatar est devenu le symbole, la France black – blanc – beur a révélé le meilleur et le pire d’elle-même.
Michel Taube