En ce mois de souvenir de l’esclavage, des artisans de ce travail mémoriel pensent à rappeler les différentes dimensions, presque polyphoniques, de cette histoire. Et celle-ci déborde largement les Antilles pour couvrir toutes les Caraïbes.

Pierre Sainte-Luce

Ainsi le 31 mars 2025, dans le grand hôtel Arawak Beach Resort en Guadeloupe, le groupe Manioukani et monsieur Pierre Sainte-Luce, médecin et propriétaire de plusieurs lieux de mémoire en Guadeloupe et en Martinique, président des parrains de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, organisaient une conférence internationale sur la mémoire du traité anglo-français du 31 mars 1660 qui tenta de pacifier la relation entre les puissances coloniales et les peuples premiers amérindiens vivant dans les différentes îles des Caraïbes.

Par ce traité de paix avec les Kalinagos, les premiers habitants des Petites Antilles, les peuples autochtones furent – un temps – reconnus comme interlocuteurs politiques.

Malheureusement, le traité ne fut guère appliqué.

Honorable Cozier P. Frederick

Opinion internationale reviendra prochainement sur cette autre histoire qui concerne les premiers amérindiens et sur ce colloque auquel a notamment participé l’Honorable Cozier P. Frederick, actuellement ministre de l’Environnement, de la Modernisation rurale, de l’Émancipation des Kalinagos et de l’Autonomisation des circonscriptions au sein du gouvernement du Commonwealth de la Dominique et député de la circonscription de Salybia.

Comme le souligne Pierre Sainte-Luce, « nous devons reconstruire ensemble une mémoire caribéenne ».

Michel Taube