Une image. Une carte. Et tout est dit !
Jeanne Barseghian, maire EELV de Strasbourg, a osé poser fièrement samedi 24 mai à la mairie de la capitale alsacienne, devant une carte où l’État d’Israël a purement et simplement disparu, remplacé par une Palestine s’étendant « from the river to the sea », de la mer Méditerranée au fleuve Jourdain.
C’était à l’occasion de l’accueil samedi dernier d’une délégation du camp palestinien d’Aïda en Cisjordanie, près de Bethléem. Comme l’a rapporté sur les réseaux sociaux Madame Gabrielle Rosner-Bloch, élue de la Région Grand-Est et membre de la Délégation chargée des cultes et de la culture, présente sur place : « […] les propos de la délégation palestinienne ne laissaient aucune place au droit d’Israël à exister. Selon eux, la guerre n’avait pas commencé avec le 7 octobre mais en 1948, les juifs n’avaient pas leur place sur cette terre qui est la leur, narratif dans lequel Jésus était un Palestinien, Abraham aussi, les arabes israéliens des fantoches instrumentalisés par Israël pour se faire bien voir et les accords d’Oslo une arnaque d’Israël à leur détriment. Un discours fermé et radical. »
Bref une carte sans ambiguïté, brandie depuis des années par les mouvements les plus radicaux et antisionistes, et des propos aujourd’hui assumés sans trembler par une élue de la République française.
Cette carte n’est pas une maladresse. C’est un message. Un message de négation. De rejet. De haine. La négation d’un peuple, d’un État, d’une légitimité. En se tenant ainsi devant ce symbole lourd, Jeanne Barseghian a franchi une ligne jaune. Elle ne soutient plus les Palestiniens : elle nie Israël.
Car au bout de cet engagement pour la Palestine se dessine évidemment la haine et la destruction d’Israël, évoquée de manière explicite par cette carte et par cet affichage politique !
Que la maire de Strasbourg, – qui a déjà gelé un jumelage avec Ramat Gan, en proche banlieue de Tel Aviv, en Israël -, veuille nouer un partenariat avec un camp de réfugiés palestiniens, pourquoi pas ! L’auteur de ces lignes est partisan d’une solution à deux Etats mais sans le Hamas et sans les antisionistes… Autant dire qu’il reste peu de dirigeants palestiniens comme interlocuteurs. Mais bon, il faut y œuvrer sans relâche !
Et c’est tout le problème : que Jeanne Barseghian ait osé poser en keffieh avec les auteurs de propos antisionistes et antisémites, c’est nuire gravement voire définitivement à la cause palestinienne.
C’est tout autant diviser les Strasbourgeois et mettre le feu dans les esprits.
Car où va Strasbourg ? Capitale européenne, capitale des droits de l’homme, capitale de la réconciliation franco-allemande, Strasbourg a-t-elle vocation à devenir la tribune complaisante des slogans les plus radicaux ?
Les Strasbourgeois devront trancher en 2026 et, malheureusement (c’est déjà une victoire pour Barseghian et les siens), le conflit israélo-palestinien sera un des enjeux clé des élections municipales.
Dans toutes les villes tenues par ces écolos pastèques, verts en apparence et rouge marxistes et woke en leur sein, les Français devront trancher.