Edito
08H40 - mercredi 21 mai 2025

2027 : Retailleau, Philippe, Attal, Darmanin et les autres… conclave ou chaos ! L’édito de Michel Taube

 

Les sondages s’alignent déjà, les calculs d’apothicaires se multiplient, les ego s’aiguisent : Bruno Retailleau à la tête des Républicains qui fait déjà une forte percée de popularité, Édouard Philippe en costume de recours rationnel, Gabriel Attal ou Gérald Darmanin en faux-frères du macronisme, sans oublier François Bayrou, inusable vieux sage rêvant d’ultime destin… 

Mais pendant que la droite et le centre tergiversent, Marine Le Pen et Jordan Bardella, eux, n’ont plus qu’à attendre leur tour, l’air grave et les mains propres. Jean-Luc Mélenchon, lui, laboure inlassablement les quartiers, capitalise les colères et transforme les haines en bulletins de vote. 

Souvenons-nous de 2022 : dans les tout derniers jours, Mélenchon a failli coiffer tout le monde au poteau. Souvenons-nous des européennes de 2023 : dans les banlieues, dans les quartiers populaires, la dynamique insoumise s’est installée, presque mécaniquement. Et l’électorat des quartiers s’est mis à voter, de plus en plus, depuis cinq ans. C’est pourquoi Mélenchon est dans une stratégie woke de rupture et d’insurrection car sa ba se idéologique vote de plus en plus.

Pendant ce temps, que font les républicains raisonnables ? Ils se regardent en chiens de faïence, multiplient les candidatures, comptent les likes sur X et les plateaux télé comme d’autres les indulgences au Moyen Âge.

La vérité est brutale : si la droite classique, le centre éclairé, la macronie lucide et les sociaux-libéraux républicains ne s’unissent pas derrière un seul candidat au premier tour de la prochaine présidentielle en 2027, alors l’issue est connue d’avance : nous aurons un duel Le Pen-Mélenchon. Ou pire, Bardella contre Mélenchon. Et la France, ce grand pays européen, humaniste et ouvert, se réveillera le 28 avril 2027 avec un président qui aura fait campagne contre elle.

La responsabilité est immense. Retailleau, Philippe, Attal, Darmanin, Bayrou : réunissez-vous en conclave comme les cardinaux en cde mois de mai, non pas pour désigner un Pape, mais pour sauver une République. Désignez un champion, un seul, qui portera les couleurs d’une France debout, lucide, réformiste, attachée à ses valeurs républicaines et à son rang dans le monde.

Car entre le chaos populiste et l’aventure révolutionnaire, il reste un chemin. Mais à condition de s’unir. Et vite.

 

Michel Taube

Directeur de la publication