Et effectivement, en 3h30 d’émission, ils n’en ont pas parlé… La faute au président autant qu’à la chaîne TF1 et aux nombreux intervenants.
Les Ultramarins qui aiment la France nous disent souvent leur sentiment d’abandon. Ils ne demandent pas de traitement de faveur, mais simplement d’être vus, écoutés, compris. Et ce mardi soir, lors du grand rendez-vous télévisé du président de la République sur TF1, ils guetteront, une fois de plus, s’ils seront évoqués… ou invisibilisés.
Deux heures d’émission, des dizaines de sujets d’actualité brûlants : inflation, sécurité, école, retraites, Europe, immigration. Mais y aura-t-il un mot sur la Martinique, où douze jeunes ont déjà été tués depuis janvier ? Un mot sur la Nouvelle-Calédonie, encore secouée par des violences communautaires ? Un mot sur la flambée de la criminalité liée au trafic de drogue aux Antilles ? Un mot sur les demandes répétées des entrepreneurs ultramarins pour adapter le droit aux spécificités locales et d’être pleinement indemnisés des dégâts subis pendant les émeutes de l’année 2024 en Nouvelle-Calédonie et en Martinique ? Un mot sur la reconstruction et la question migratoire à Mayotte ?
Ce soir, la France des océans – et non pas celle des ronds-points – attendra un signe. Un mot. Des solutions. Une reconnaissance. Car on ne peut pas parler de République indivisible quand une part entière du territoire est traitée en variable d’ajustement.
La parole présidentielle aura-t-elle l’ambition d’être vraiment nationale ? Ou restera-t-elle, comme trop souvent, hexagonale ?
Nous ne demandons qu’à être contredits, qu’à être démentis. Que Gilles Bouleau, Emmanuel Macron et ses contradicteurs nous donnent tort. Verdict ce soir.