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12H20 - samedi 10 mai 2025

Vers une guerre ouverte ? Nouvelle escalade entre l’Inde et le Pakistan

 

Le spectre de la guerre plane à nouveau sur le sous-continent indien. En l’espace de trois jours, du 7 au 10 mai 2025, l’Inde et le Pakistan ont franchi plusieurs seuils d’escalade militaire qui ravivent les pires souvenirs de leurs précédents conflits. À l’origine de cette flambée de violence : l’attentat meurtrier du 22 avril à Pahalgam, dans le Cachemire indien, ayant coûté la vie à 28 touristes hindous. L’Inde en a attribué la responsabilité à des groupes terroristes basés au Pakistan, notamment Lashkar-e-Taiba et Jaish-e-Mohammed, accusations que le Pakistan a fermement rejetées.

En réaction, New Delhi a lancé le 7 mai l’« Opération Sindoor », une série de frappes aériennes visant des camps d’entraînement et infrastructures logistiques de ces groupes sur le sol pakistanais. La riposte d’Islamabad n’a pas tardé : dans la nuit du 9 au 10 mai, le Pakistan a déclenché l’« Opération Bunyan al-Marsus », visant plusieurs installations militaires indiennes, dont les bases de Pathankot et Udhampur, avec des missiles de moyenne portée.

Les affrontements ont pris une dimension technologique inédite, avec un usage massif de drones armés. Des drones pakistanais ont visé des installations stratégiques indiennes, tandis que l’Inde affirme avoir intercepté des engins pakistanais visant des zones civiles. Les bilans humains et matériels sont déjà lourds : au moins 50 morts ont été recensés des deux côtés, civils et militaires confondus. Des zones entières du Jammu-et-Cachemire et du Pendjab indien sont désormais en état d’alerte, avec des déplacements de population massifs.

La communauté internationale s’alarme. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exhorté les deux puissances nucléaires à maintenir les canaux diplomatiques ouverts, tandis que le G7, l’Union européenne, la Chine et la Russie appellent à la désescalade. Mais sur le terrain, la militarisation s’intensifie : les troupes sont massées de part et d’autre de la Ligne de Contrôle, et aucun dialogue bilatéral formel n’est à l’agenda.

Cette nouvelle crise rappelle que le Cachemire reste l’un des foyers les plus dangereux du globe. Depuis la partition sanglante de 1947 et la première guerre indo-pakistanaise, le territoire n’a cessé d’être disputé. Malgré les cessez-le-feu successifs, les tensions récurrentes et les insurrections ont entretenu un climat de guerre larvée. L’attentat du 22 avril, en rompant une relative accalmie, a ravivé des passions anciennes et poussé les deux États sur une trajectoire dangereuse.

Dans un contexte international instable, la possibilité d’un conflit de plus grande ampleur ne peut être écartée. Et s’il est un territoire où un affrontement local pourrait rapidement dégénérer en crise mondiale, c’est bien le Cachemire.

 

La Rédaction d’Opinion Internationale

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