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08H15 - mercredi 29 mars 2023

Les photos de l’espace nous feront-elle encore rêver demain ? Earthrise s’expose à la galerie parisienne GADCOLLECTION

 
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Alors que la fusée Artémis prépare le retour des astronautes en 2025, le galeriste Gad Edery, collectionneur de photos spatiales réalisées par la NASA, s’interroge sur la force onirique de ces images venues du ciel. 

C’est une des photos les plus célèbres de l’Histoire de l’Humanité : prise il y a 54 ans par l’astronaute William Anders, le 24 décembre 1968, lors de la mission Apollo 8. Earthrise montrait la Terre partiellement dans l’ombre à la manière d’un lever de soleil. « Nous avons fait tout ce chemin pour explorer la lune, mais le plus important, c’est que nous avons découvert la Terre », a dit Anders lors du 50e anniversaire de cette mission.  Le photographe Galen Rowell l’a décrite comme « la photographie environnementale la plus influente jamais prise ». On considère que cette photo a donné un élan au mouvement écologiste. Depuis le ciel, nous avons vu la Terre changer.  Avant Earthrise, nous ne disposions que de vues imaginaires de la Terre : celle du géologue Henry De la Beche, en 1834, celles de Georges Méliès et de Stanley Kubrick.

Lors des premières missions de la conquête spatiale par les américains et les soviétiques, les photos spatiales n’étaient pas des objets de collection mais des images documentaires illustrant un exploit scientifique, voire reflétant les rapports de force pendant la guerre froide.   

Depuis 1990, collectionneurs et investisseurs se sont de plus en plus intéressés les images de l’espace. Elles sont entrées de plain-pied dans le champ du marché de l’art. 

Elles ont acquis progressivement une épaisseur plus tragique. La Terre qu’elles montrent n’existe plus. Nous le remarquons grâce aux photos plus récentes : depuis le ciel, on a vu les déserts avancer, les ouragans se former, la banquise fondre.   

Les photos prises en 2020 sur Mars avec les caméras de l’astromobile « Persévérance » ont montré que nos déchets jonchaient le sol de la planète rouge. L’espace orbital est parsemé de détritus. Et d’ailleurs, appareils photos et Rover ont été abandonnés sur la Lune afin de répondre aux exigences strictes pour le retour sur Terre.  

Le 7 juin 2022, la France a officiellement rejoint les Accords Artemis, le programme américain du même nom destiné à renvoyer des astronautes sur la Lune en 2025, plus de 50 ans après l’atterrissage historique de la mission Apollo 11. 

Photos scientifiques, objets de collection, outils de prise de conscience …Nous continuons à explorer la Lune.

Un double constat s’impose : le chiffre d’affaires prévisionnel de 10milliards de dollars du marché du tourisme spatial est en progression et les jeunes générations sont chaque jour plus intéressées par l’environnement. 

En associant les photos spatiales à la réalité augmentée, au métaverse et aux NFT, saurons-nous rapprocher l’univers spatial des nouvelles générations et stimuler l’intérêt des plus jeunes qui pourraient être les astronautes de demain ?

Avec le métaverse, les galeries pourront-elles faciliter l’accès à la connaissance de l’univers spatial ? Et utiliser les NFT pour favoriser la propriété de photos aujourd’hui réservées à un cercle restreint d’initiés ?

Les galeristes devront s’adapter aux nouvelles technologies qui bouleversent le fonctionnement du marché de l’art. Les photos revues et corrigées par des designers experts de l’imagerie nous feront-elles autant rêver que Earthrise ou The Visor ? 

 

 

Michel Taube

Exposition jusqu’au 30 avril 2023, Paris

Pour tous renseignements : https://www.gadcollection.com/fr/content/5-expositions

Directeur de la publication

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