Edito
10H17 - lundi 7 décembre 2020

Violences sur les policiers : quand Emmanuel Macron délégitime le monopole de la violence légitime ! L’édito de Michel Taube

 

C’est comme une rengaine ou un bégaiement. Cela avait commencé sous François Hollande, avec un 1er mai 2016 agité. Puis vinrent les Gilets jaunes, mouvement populaire et sincère, rapidement gangréné par des ultras d’extrême-gauche, boucliers consentants des casseurs appelés les « blacks blocs ». 

D’ailleurs, la loi devrait considérer qu’après un ordre de dispersion suivi des sommations règlementaires, les personnes qui restent sur place seront systématiquement verbalisées lourdement et poursuivies pénalement. Voire que la responsabilité de l’État ne pourrait être engagée en cas de blessures, ni par un manifestant ni un badaud prenant des photos, ni même par les journalistes. Ceux de BFMTV, Cnews et LCI ont observé et filmé les échauffourées en se tenant en retrait. Mais certains militants dits journalistes sont autant journalistes que Dieudonné est humoriste. 

Aujourd’hui, c’est la loi sécurité globale qui est prétexte à la destruction.

Une fois de plus, ce sont les biens des premiers de cordée qui se lèvent tôt le matin et travaillent dur pour vivre, leur voiture en particulier, celle des commerces qui n’en peuvent plus de subir tous les soubresauts de la société, les violences, les grèves, la Covid qui paient la facture… 

Les casseurs et leurs complices soi-disant passifs (ceux qui refusent de quitter un rassemblement à la première sommation) s’en prennent désormais systématiquement à la police. Casser du flic est devenu un sport national ! Ce qu’ils envoient à la tête des policiers et leur attitude lorsqu’ils s’acharnent sur un homme à terre ne laissent aucun doute sur leur intention : tuer ou estropier à vie. Mais les filmer, les asperger de produits permettant de les traquer, ou de les suivre avec des drones serait une intolérable atteinte à l’intimité de la vie privée ! 

Samedi après samedi, comme au pire moment de mouvement des Gilets jaunes, les casseurs se lâchent donc sans retenue, et quasiment sans risque. 100 policiers blessés, cela ne pose aucun problème. Mais un seul casseur blessé, c’est de l’ignoble violence policière. Si un « black bloc » est présenté à un juge, situation très hypothétique, car la plupart de ceux qui sont appréhendés ressortent libres à l’issue de leur garde à vue, il a la quasi-certitude de n’être condamné qu’à une peine symbolique, non contraignante, non dissuasive. Symbolique et en tout cas théorique, car serait-elle sévère, et donc juste, qu’elle ne serait pas exécutée. De deux choses l’une : soit les juges de l’application des peines ont des pouvoirs exorbitants. Soit ils ne font que de la gestion immobilière, n’incarcérant qu’en fonction des places disponibles en prison. Le résultat est que l’impunité est une réalité et non un sentiment. Quant aux peines alternatives, elles sont en réalité des non-peines, sans aucune vertu dissuasive, éducative ou réparatrice. 

 

Responsabilité politique au plus haut sommet de l’Etat

À la suite d’une inacceptable bavure policière, la majorité présidentielle a relayé le message de la violence et du racisme au sein de la police, mais en se gardant d’évoquer la « violence policière ». Gérald Darmanin, qui était sur une ligne ferme, s’est trouvé fragilisé. Comme s’il découvrait que le socle sur lequel repose son action n’est que sable mouvant.

Peine perdue, car dans une interview-fleuve au média en ligne Brut, très prisé des jeunes, le président de la République a franchi ce pas. Oui, dit-il, il y a de la violence policière, mais 95 % des policiers ne seraient pas concernés, alors que le chiffre officiel est supérieur à 99 %. Oui, les contrôles au faciès sont monnaie courante dans la police, a relayé le chef de l’Etat.

Se faisant, Emmanuel Macron a relayé plus qu’implicitement les accusations de racisme policier. Des syndicats policiers, profondément fragilisés, ont appelé à la grève des contrôles d’identités. On ne peut que les comprendre lorsque la contestation de la violence légitime dont la police devrait détenir le monopole vient du chef de l’Etat lui-même !

Emmanuel Macron a tort. Il feint d’ignorer qu’il lui sera très difficile de trouver un dealer de type européen à la Gare du Nord ou Place Stalingrad, pour ne citer que deux lieux emblématiques de Paris. Qu’il assiste à une audience du tribunal correctionnel ou du tribunal pour « enfants », ou qu’il visite une prison, et il prendra la mesure de l’ineptie de ses propos. Et dire cette réalité n’est en rien un propos discriminatoire sauf à considérer que la réalité des chiffres est telle qu’elle rend aveugle comme regarder le soleil droit dans les yeux. 

En France, nous n’avons pas de statistiques ethniques et religieuses anonymisées. Il est temps que les candidats à l’élection présidentielle s’engagent à les installer. Et l’on verra que la police (à part une minorité de ses agents) n’est pas raciste mais que c’est la délinquance et les violences qu’elle a à contenir et poursuivre qui ont une couleur dominante. La police n’est pas là pour en traiter les causes sociales mais pour gérer la situation telle qu’elle est.

Nier cette réalité est aussi absurde que de lui donner une explication raciale. Les Français, dans leur grande majorité, font la part des choses : toute bavure policière doit être sanctionnée. Mais l’impunité des délinquants (des criminels, s’agissant de ceux qui cherchent à tuer des policiers) met en danger toute la société. 

A ce rythme-là, on s’approche du jour où la police cessera de s’interposer lorsque les black-blocks et leurs complices décideront de marcher sur l’Elysée !

 

Michel Taube

 

 

 

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Directeur de la publication

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