Edito
08H58 - lundi 30 novembre 2020

Darmanin, prochaine victime d’une macronie bipolaire ? L’édito de Michel Taube

 

Le sort actuel de Gérald Darmanin n’est qu’une étape de plus dans le dysfonctionnement interne à la macronie…

Gérald Darmanin, justement : un croche-pied à un migrant clandestin place de la République, et un producteur de musique tabassé par quatre flics racistes et Darmanin, qui allait terrasser les délinquants et terroriser les terroristes, bât sa coulpe, sous la quasi huée des députés LREM qui se joignent à la curée de toute la gauche et la presse de la bienpensance. Même nos footballeurs à deux millions d’euros par mois y vont de leur mal à la France. Si Mbappé et Griezmann le disent, alors Macron ne peut faire autrement que de sermonner son ministre ! Le locataire de la place Beauvau, passé en deux bavures d’un destin prometteur à un avenir incertain, se sent obligé de faire de la surenchère dans l’indignation, encouragé par tant de commentateurs que le terrorisme et l’aggravation de la délinquance avaient un temps conduit à abandonner la rengaine de la violence policière.

 

La violence légitime change de camp !

Revenons au début de cette folle semaine qui a fragilisé Gérald Darmanin : samedi 21 novembre, une compagnie de policiers habituellement dédiée à d’autres missions est chargée d’évacuer la place de la République occupée par des migrants. Voulait-on que cette place centrale de Paris devienne un gigantesque squatt permanent ? Les Verts (Julien Bayou, leur Secrétaire national a fait ses classes avec les squatts de « Jeudi noir ») et les Insoumis, oui. L’immense majorité des Français non !

Dans ce climat de folie où garder ses nerfs n’est possible que pour les commentateurs sur canapé, certains desdits commentateurs mettent en exergue des excès voire des bavures de policiers pendant l’évacuation des tentes.

Et toute la semaine, les médias, et Gérald Darmanin lui-même, ont nourri une critique en règle de la police. Dénoncer les bavures, exiger une meilleure formation, la revalorisation du métier, une meilleure transmission des valeurs de la République aux policiers, oui ! Vouer la police aux gémonies, non ! La police, c’est la sécurité de la République.

Même si le dogmatisme conduit à la cécité et à la surdité, répétons-le : il est inadmissible et incompréhensible que les auteurs de violences sur policiers pendant les manifestations ne soient pas condamnés à de la prison ferme, a fortiori s’ils sont récidivistes, non pas par goût immodéré de la sanction, mais parce que cela les ferait réfléchir avant d’agir.

Les bavures sont en réalité très rares, eu égard aux innombrables interventions quotidiennes de la police. Le fait qu’elles soient filmées et hyper médiatisées a un effet loupe qui conduit à la surenchère politique, et qui peut aller jusqu’à déstabiliser le pouvoir, ce qui est le but de l’extrême gauche, qui dépeint la police en milice et crie à l’État policier.

Bien plus que les quelques bavures, si regrettables et préjudiciables soient-elles, ce qui met la République en danger, c’est la difficulté des forces de l’ordre à protéger les citoyens, l’impunité des délinquants, qui n’est pas qu’un sentiment, la faillite de justice dans sa mission première qui est la dissuasion. Lorsqu’un camp de migrants fut installé Place de la République, les (in)dignes représentants des Insoumis et consorts voulurent faire barrage à la police venue déloger lesdits migrants, encouragés à se barricader dans leurs tentes flambant neuves. Ils leur ont servi de boucliers comme les gilets jaunes ultras étaient ceux des black-blocs. Dans ces conditions, si force doit rester à la loi, si l’État de droit doit s’imposer – et il le doit, il n’y a pas d’autre moyen que d’employer la force, même à l’égard des députés d’extrême gauche.

On croyait avoir ressenti un renversement de tendance après les derniers égorgements et décapitations islamistes, et la confirmation statistique d’une flambée de la délinquance et de la violence que niait le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Nous n’en avons pas fini ni avec le terrorisme ni avec la délinquance. Il faudra que la police soit plus efficace, sans renoncer, à utiliser la violence si nécessaire, ce qui peut, hélas, engendrer des dommages corporels. Et alors ? Chaque jour, des dizaines, des centaines de policiers, de gendarmes, de pompiers, sont agressés, attaqués, caillassés, blessés, menacés (ainsi que leur famille) par ceux qui se présentent en victimes.

Les policiers doivent être mieux formés, équipés de caméras-piétons, leur matricule devrait être apparent. Mais ils doivent aussi être mieux protégés par la loi et la justice, et il est parfaitement légitime que l’on sanctionne très sévèrement (ce qui n’est pas fait), et non que l’on interdise a priori, la publication d’images en vue d’encourager des représailles.

Les Français, dans leur immense majorité, ne sont ni gauchos ni fachos. Ils ne supportent plus la démission du pouvoir devant la délinquance et l’islamisme, ils ne supportent plus que leur sécurité ne soit plus assurée, que les casseurs restent impunis, que les dealers agissent en pleine lumière malgré les rodomontades ministérielles (ne faudrait-il pas réfléchir sereinement à une licence IV du cannabis ?), que les minorités imposent leur loi, que les élites jouent les donneurs de leçons. Aux États-Unis, cela a donné Trump. En France, cela donnera Le Pen.

Lâcher (en attendant de lyncher) le ministre de l’Intérieur, comme le fait la macronie à l’unisson, est une victoire pour la délinquance, l’indigénisme, l’islamisme, les immigrés clandestins et leurs passeurs, l’extrême gauche…

Et pendant ce temps, Marine Le Pen se réjouit et compte les points.

 

Michel Taube

 

 

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Directeur de la publication

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