Après s’être mis d’accord mardi pour engager des vols de reconnaissance en Syrie afin de frapper des cibles de l’Etat islamique dans les prochaines semaines, le Parlement doit aujourd’hui débattre de l’accueil des réfugiés en France et en Europe, un débat que la droite veut étendre à l’espace Schengen. Alors que l’opposition de la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque à un accord européen sur la répartition de 120 000 migrants a fait échouer lundi une tentative de réponse globale de l’Union européenne à la crise migratoire, les parlementaires vont s’interroger sur les conditions d’hébergement des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil, pour le moment trop peu nombreux.
La décision de l’Allemagne de restaurer les contrôles aux frontières relance également les débats sur l’espace Schengen : Pour les Républicains, il s’agit désormais de « refonder l’espace Schengen » dans un « Schengen 2 », tandis qu’à l’UDI Philippe Vigier estime également que « Schengen est mort ». Pour le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve en revanche, la décision de l’Allemagne ne représente pas tant une compromission de l’espace Schengen qu’une façon de s’assurer que les autres membres de l’Union respectent également ses règles en amont.
