À Saint-Denis, les boîtes aux lettres risquent de rester désespérément vides. Depuis le début de semaine, un préavis de grève perturbe la distribution du courrier sur la commune. Les facteurs sont en grève, les tournées s’en ressentent, et les habitants doivent désormais s’armer de patience pour recevoir lettres, colis ou avis recommandés.

Le mouvement social reste, pour l’instant, circonscrit à Saint-Denis. La direction régionale de La Poste tente de minimiser l’impact, assurant que les guichets restent ouverts et que les services habituels sont maintenus dans les bureaux. Mais sur le terrain, la réalité est plus concrète : la distribution à domicile est paralysée.

Aucune durée précise n’a été annoncée. La Poste admet suivre « l’évolution de la situation » et affirme maintenir le contact avec les organisations syndicales. Traduction : les négociations piétinent et la sortie de crise n’est pas encore en vue. Si le dialogue social est engagé, il semble encore bien timide pour rétablir le service.

Dans son communiqué, l’entreprise tente de rassurer en promettant que « les équipes restent mobilisées pour limiter les désagréments ». Une formule polie, répétée à chaque conflit. Reste que pour les usagers, les désagréments sont bel et bien là, en attente dans un centre de tri ralenti. Quant à la compréhension des clients, elle pourrait s’émousser rapidement si les jours de retard s’accumulent.

Patrice Clech