
À quelques jours du concours Miss Univers 2025, qui se tiendra le 21 novembre à Pak Kret en Thaïlande, l’ambiance est tournée vers la bienveillance, la diversité et la rencontre culturelle. Plus de 130 pays seront représentés lors d’une soirée animée par Steve Byrne, entouré de Dayanara Torres et R’Bonney Gabriel. Parmi les performances les plus attendues figure celle de l’homme d’affaires et pianiste-compositeur franco-libanais Omar Harfouch, également membre du jury officiel, qui apporte à cette édition une dimension profondément humaine.
L’artiste explique ce qui a guidé son engagement avec une clarté rare : « La peur ne m’envahit absolument pas lorsque je joue sur scène… Et j’ai demandé à ce que la Palestine soit représentée dans la compétition, ce qui est effectivement arrivé. » Pour lui, ce choix relève strictement d’un principe de justice. « La Palestine n’avait jamais participé au concours depuis 74 ans. Vous imaginez ? » confie-t-il. En pleine période de guerre, et alors que certains pays avaient hésité, il estime qu’il était essentiel d’intégrer un peuple dont la voix n’avait jamais eu l’occasion de s’afficher sur une scène aussi universelle.

Omar Harfouch raconte avoir posé la même règle pour toutes les délégations : « J’ai imposé la même condition sur la présence des Russes, Ukrainiennes, Libanaises, Palestiniennes, Israéliennes, Cambodgiennes, Azéries, Arméniennes, etc. » À ses yeux, cette exigence n’est pas politique mais morale. Il rappelle que « la justice et l’équité » exigent de ne laisser personne de côté, surtout dans un concours suivi par plus d’un milliard de spectateurs et présenté comme un espace international d’ouverture.
Cette volonté de cohérence s’inscrit dans une démarche plus large. Aux côtés de Raul Rocha, président de Miss Univers, Omar Harfouch a annoncé il y a quelques semaines depuis l’intérieur du Vatican la création du label « Miss Universe for Peace », afin de donner davantage de portée à cette mission de dialogue et de rassemblement. Il en profite pour saluer l’audace de Raul Rocha : « Je remercie Raul d’avoir pris ce risque dans un contexte global hostile à toute paix. » Pour Omar Harfouch, défendre la nuance dans un monde polarisé est déjà un acte de courage.
Le 21 novembre, lorsque Victoria Kjær Theilvig remettra sa couronne à sa successeure, la compétition sera observée avec une attention particulière, non pour ses controverses, mais pour les messages de paix et d’unité qu’elle entend porter. Avec sa musique et son engagement sincère, Omar Harfouch espère contribuer à faire de Miss Univers 2025 une scène où la reconnaissance de chaque peuple devient, enfin, un geste normal et naturel, et non un événement exceptionnel.
Radouan Kourak et Michel Taube

















