
Il y a des vérités qui dérangent. Et il y a celles qui font trembler la gauche radicale, au point qu’elle préfère hurler au « fantasme d’extrême droite » plutôt que de regarder la réalité en face. Le rapport France 2050 (dirigé par Gilles Platret, maire DVD de Chalon-sur-Saône) sur l’ingérence iranienne appartient à cette deuxième catégorie. Un document clair, précis, documenté, qui expose ce que beaucoup savaient déjà et que trop d’élites se refusaient à admettre : l’Iran infiltre, manipule, influence, et la France laisse faire. Par naïveté, par lâcheté, ou par idéologie.
Et là, évidemment, LFI monte au créneau. Les mêmes qui refusent de qualifier le Hamas de groupe terroriste, les mêmes qui reprennent mot pour mot le discours de Téhéran sur la « résistance », les mêmes qui se drapent dans la solidarité palestinienne pour masquer un alignement idéologique sidérant avec un régime qui pend des homosexuels, voile de force les femmes et finance des milices islamistes. Voilà le camp qui ose aujourd’hui nous expliquer que la menace iranienne serait un mythe. Sérieusement ?
Moi, je l’écris sans détour : ce rapport est une alerte salutaire. La France est en train de perdre sa souveraineté intellectuelle, culturelle et même émotionnelle. À force d’abandonner la lucidité au profit du clientélisme électoral, la gauche insoumise a offert aux puissances étrangères une brèche gigantesque : la manipulation par l’indignation. On prend une cause légitime, on l’enrobe d’émotions, on y mélange deux ou trois slogans anti-occidentaux, et voilà comment un régime théocratique réussit à dicter une partie du débat public français. Ce n’est pas seulement grave : c’est humiliant.
Les mêmes qui me traitent, moi et tant d’autres Français de Sang-Mêlé (pour reprendre une expression de Nicolas Sarkozy) profondément attachés à la France, de « vendu », de « Bounty » ou de « traître à ma race » parce que j’ose affirmer que la France doit rester la France, ces mêmes donneurs de leçons servent aujourd’hui, sciemment ou par naïveté, la stratégie d’un État étranger. Ils brandissent l’accusation de racisme dès que l’on nomme l’islamisme pour ce qu’il est, mais ils ne trouvent soudain plus rien à dire lorsque l’Iran finance et active chez nous des réseaux d’influence bien réels. Ils s’indignent contre une islamophobie fantasmée, mais détournent le regard face à l’ingérence d’un régime qui n’a jamais caché son ambition d’affaiblir l’Occident. Voilà donc leur courage politique : crier fort quand il n’y a rien à risquer, et se taire quand la République a vraiment besoin qu’on la défende.
La vérité, c’est que ce rapport met chacun devant ses responsabilités. Oui, l’Iran des Mollah cherche à diviser la France, à attiser les fractures identitaires, à instrumentaliser la cause palestinienne pour transformer nos débats en champ de bataille idéologique. Oui, certains politiques français, LFI en tête, ont servi de relais complaisants, par aveuglement ou par intérêt. Non, dénoncer cela n’est pas islamophobe : c’est défendre la République.
Et soyons clairs : la France est un pays de civilisation occidentale, de culture chrétienne, de liberté. Elle n’a pas à s’excuser d’exister. Elle n’a pas à s’incliner devant les récits fabriqués par des puissances étrangères. Elle n’a pas à sacrifier sa cohésion nationale pour flatter des militants qui, eux, n’ont qu’un objectif : fracturer encore plus ce pays déjà abîmé.
Ce rapport n’est pas « à charge ». Il est nécessaire. Il est salutaire. Il réveille une France qui dort debout depuis trop longtemps. Moi, je n’ai qu’un camp : la France. Et si certains trouvent que cela dérange, tant mieux. La vérité finit toujours par éclater, et celle-ci est brutale : la France doit choisir entre la lucidité et la soumission.
Pour ma part, comme pour des millions de Français, le choix est fait.
Radouan Kourak
Journaliste, producteur et entrepreneur

















