Edito
15H19 - mercredi 22 octobre 2025

Appel au 7 octobre en France : faut-il fermer l’université Paris 8 ? L’édito de Michel Taube

 

Appel au 7 octobre en France : faut-il fermer l’université Paris 8 ? L’édito de Michel Taube

De plus en plus, nos universités deviennent des territoires perdus de la République. Des bastions idéologiques où la liberté d’expression n’est plus qu’un slogan, où la haine de la France, des juifs et de l’Occident s’exprime sans retenue. Des campus comme ceux de Paris 8, Nanterre ou Sciences Po ne sont plus seulement des lieux de savoir : ils sont devenus, pour certains, les laboratoires du gauchisme radical et les refuges de l’islamo-gauchisme matiné de wokisme militant.

Ce qui s’est produit à l’université Paris 8 Saint-Denis est un scandale d’État. Une réunion publique, organisée par un syndicat étudiant reconnu, a rendu hommage aux terroristes du Hamas et présenté le terroriste Georges Ibrahim Abdallah comme un nouveau Che Guevara, un « martyr » de la cause palestinienne.

Pire, certains intervenants sont même allés jusqu’à justifier les massacres du 7 octobre et à appeler à leur reproduction sur le sol français. Si le média en ligne Léon, qu’il faut saluer pour son courage, n’avait pas révélé ces images, l’affaire aurait été étouffée.

Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a déclaré vouloir saisir la justice. Très bien. On sait très bien les suites qui n’y seront pas données… Et comment croire à sa fermeté, quand ce même ministre affirmait encore en juillet dernier que « l’islamo-gauchisme n’existe pas » ? Ce déni permanent du réel est devenu la première arme des lâchetés gouvernementales.

Car le problème n’est pas seulement étudiant. Il est institutionnel. Il y a, dans certaines universités, une collusion entre étudiants politisés, enseignants et administrateurs. Ces derniers, sous couvert de défense de la liberté académique, tolèrent – voire encouragent – des dérives idéologiques qui relèvent du prosélytisme politique et religieux. Cette dérive n’est pas nouvelle : on la retrouve dans plusieurs IEP, notamment à Strasbourg, où des résolutions ouvertement partisanes et antisionistes ont été votées au mépris de toute neutralité universitaire.

Le corps enseignant s’est, au fil des ans, massivement gauchisé. Il forme une génération d’étudiants nourris à la haine d’Israël, au rejet de la France et à l’idéologie intersectionnelle la plus délirante. Ces jeunes militants ne défendent plus la justice, mais l’intifada et/ou le djihad. Et leurs maîtres, sous couvert de théorie critique ou de décolonialisme, leur offrent une caution intellectuelle.

Face à cette gangrène, les rappels à la loi et les discours d’autorité ne suffiront plus. Certaines universités sont si profondément contaminées qu’il faut envisager des mesures radicales : fermer temporairement les campus les plus infectés, redistribuer les étudiants et les enseignants dans d’autres établissements, ou les orienter vers des cursus en ligne, le temps de nettoyer ces foyers d’endoctrinement.

Car ce qui se joue ici, c’est la formation des élites de demain. Veut-on que la France de demain soit dirigée par des partisans du 7 octobre, des militants de la haine et des apprentis censeurs de la pensée libre ? Si l’université ne redevient pas un sanctuaire du savoir, elle deviendra le terreau de notre propre effondrement intellectuel et moral.

 

 

Michel Taube

Directeur de la publication