
La libération le 13 octobre 2025 des vingt derniers otages en vie, deux ans après le 7 octobre 2023, ne tourne qu’une page, un chapitre d’un long récit qui n’est pas prêt de se refermer.
Il reste les corps, les dépouilles de plusieurs dizaines d’otages qui ont malheureusement succombé à la terreur du Hamas. Ces corps devaient être rendus hier 13 octobre. Et l’Etat d’Israël, nous n’en doutons pas, n’aura de cesse d’obtenir la restitution de ces âmes perdues. Cette trahison du Hamas qui n’a donc pas tenu ses premiers engagements augure mal des prochaines étapes du plan de paix en 20 points proposé par Donald Trump à l’ensemble des protagonistes du Proche-Orient et de la communauté internationale.
Saluons la journée d’hier et le miracle diplomatique et militaire survenu : le président américain a su obtenir l’impossible avec la subordination de toute avancée dans la région à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas et ses affidés terroristes. Cette condition première fut une bénédiction, une prouesse géopolitique dont il nous faut ici saluer la grandeur d’âme de ses artisans.
Leur libération aurait peut-être pu être obtenue plus tôt mais reconnaissant l’essentiel : sans la main de fer de Netanyahu, sans une riposte à la hauteur du crime du 7 octobre, jamais les otages n’auraient été libérés. Ils auraient été tués et massacrés.
Comme d’habitude, une fois de plus ce sont les faucons qui font la paix et qui savent l’imposer à ceux qui se nourrissent de la mort et de la barbarie.
Il est fort probable que Netanyahou ne sera pas l’homme d’une paix durable et que l’Etat d’Israël devra tourner la page Netanyahou tout en restant toujours vigilant et en garde contre les menaces d’attentats terroristes ou de reprise des combats par ses ennemis intimes.
Mais au-delà de la restitution des dépouilles et des souffrances éternelles qu’endureront les milliers de victimes du 7 octobre, ce 7 octobre est loin d’être clos.
Car le 7 octobre fut un triple crime : un crime contre l’humanité tout d’abord qui s’appelle antisémitisme. C’est pourquoi nous plaidons pour que se tienne désormais une Journée mondiale contre l’antisémitisme chaque 7 octobre.
Ce fut ensuite une déclaration de guerre contre l’Etat d’Israël. L’Etat hébreu, soutenu par les Etats-Unis notamment, a gagné une bataille décisive.
Et enfin, le 7 octobre fut un plan machiavélique pour faire échouer la réconciliation entre Israël et un monde arabo-musulman qui hésite entre modernité et obscurantisme.
C’est sur ce dernier point que se construira une paix durable, voulue par la plupart des familles des otages depuis 738 jours…
Michel Taube
Demain : et maintenant les Accords d’Abraham



















