Edito
06H15 - jeudi 9 octobre 2025

Notre prix Nobel de la paix 2026 : résolument Donald Trump ! L’édito de Michel Taube

 

Notre prix Nobel de la paix 2026 : résolument Donald Trump ! L’édito de Michel Taube

En 2008, Barack Obama, à peine élu président de la République, reçut le prix Nobel de la paix alors qu’il n’avait aucun fait d’armes à son actif en matière de relations internationales. Soyons francs : son seul mérite à l’époque était sa couleur de peau (d’ailleurs, il n’était pas noir mais métisse) et il bénéficia de cette discrimination positive, d’un Nobel – symbole, qui a débouché sur une vague wokiste qu’on ne sait plus trop arrêter… Obama a beaucoup déçu et il est pour beaucoup dans l’accès au pouvoir de Trump en 2016… Mais c’est une autre histoire..

Aujourd’hui, ce n’est pas pour sa couleur de peau que Donald Trump mérite très largement le prix Nobel de la paix 2026. Un Nobel pour des actes plus que pour un symbole, tel serait le sens pratique de cette décision attendue.

Bien sûr que l’homme est souvent détestable, bien sûr que Donald Trump est capable d’une grande brutalité sur le plan politique et économique. La guerre des droits de douane et surtout la suppression de l’action humanitaire des États-Unis dans le monde risquent fort de lui coûter l’attribution du prix Nobel de la paix. L’affaiblissement des contre-pouvoirs aux États-Unis est un autre motif d’inquiétude.

Mais sur le plan des efforts pour pacifier les relations internationales, pour lutter contre les conflits armés qui tuent des dizaines de milliers de civils chaque année dans le monde, oui, les États-Unis de Donald Trump en ont fait plus en à peine huit mois que la plupart des pays en plusieurs mandats.

Certes, Donald Trump est quelque peu présomptueux en prétendant qu’il a déjà réglé six conflits dans le monde car aucun d’entre eux n’est évidemment totalement résolu. Mais il a raison sur un point clé : l’intervention de l’administration américaine a permis d’obtenir des cessez-le-feu, de contraindre les parties à lever le pied dans leur débauche de violences ou de faire pression au maximum. Cambodge – Thaïlande, RDC – Rwanda, Arménie – Azerbaïdjan, Israël – Iran, Israël – Palestine, Ukraine – Russie… Nous nous attendions tous à un isolationnisme américain avec Trump à la Maison blanche. Or nous découvrons une Amérique volontariste pour la paix qui supplée très largement à l’inexistence politique de l’Europe sur la scène internationale !

 

Abraham

Au moment où Israël et le Hamas ont accepté de mettre en œuvre la première partie du plan de paix proposé par Donald Trump, l’attribution du prix Nobel de la paix serait un choix politique tactique déterminant de l’académie Nobel et des autorités suédoises.

Mieux encore, la raison principale pour laquelle nous sommes partisan de ce Nobel de la paix tient dans un mot : Abraham. Déjà en 2020, c’est Donald Trump et personne d’autre qui avait obtenu à la surprise générale la signature d’un traité de paix entre Israël, Bahreïn et les Émirats arabes unis, suivi ensuite par le Soudan et la participation active du Royaume du Maroc. Déjà à l’époque Donald Trump (et notamment son gendre Jared Kushner) méritait le prix Nobel de la paix. Souvenons-nous que Itzhak Rabin, Sgimon Perez et Yasser Arafat l’avaient reçu lors de la signature des accords d’Oslo en 1994. Pourquoi pas Trump, Netanyahou, Moyammed ben Zayed et Hamad ben Issa Al Khalifa, dirigeants des Émirats arabes unis et de Bahreïn, pour les accords d’Abraham en 2020 ?

Le Nobel de la paix à Trump serait un coup de pouce à la relance des accords d’Abraham. Ceux-ci ne sont pas morts et pourrait être relancés dans les jours et les semaines qui viennent : le plan de paix proposé par l’administration américaine dans le conflit entre Israël et la Palestine, s’il aboutit, ouvrirait la voie à une pacification durable des relations entre Israël et bon nombre de ses voisins arabo-musulmans. Cette dynamique nouvelle isolerait un peu plus le Hamas, le Hezbollah et la République islamique d’Iran de la communauté internationale.

Oui, notre Nobel de la paix 2026, c’est bien Donald Trump !

 

Michel Taube

Directeur de la publication