
L’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo s’est livrée à une charge virulente contre la « taxe Zucman », projet défendu par une partie de la gauche et visant à prélever 2 % par an sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Sur X, dans un long thread publié ce mercredi 17 septembre, elle qualifie cette mesure de « désastreuse » et dénonce une logique idéologique qui mettrait en péril l’économie française sans résoudre la crise de la dette.
Selon Gabriel Zucman, économiste proche du NFP, cette taxe rapporterait environ 20 milliards d’euros par an. Mais pour Sarah Knafo, ce chiffre est « largement exagéré ». S’appuyant sur les travaux de plusieurs économistes, dont Philippe Aghion, elle rappelle que le rendement réel ne dépasserait pas 5 milliards, soit trois fois moins que le budget annuel de l’aide au développement. Une goutte d’eau, estime-t-elle, face aux 170 milliards d’euros de déficit annuel de la France.
Un mécanisme destructeur pour l’économie française
Au-delà du faible rendement, l’élue pointe le danger structurel d’une telle taxe. Elle cite l’exemple de Bernard Arnault, patron de LVMH, qui devrait trouver 3 milliards d’euros de liquidités chaque année pour s’acquitter de ce nouvel impôt, quitte à vendre progressivement ses parts. « En dix ans, il céderait près d’un tiers de son patrimoine », écrit-elle, prévenant que ce mécanisme conduirait à un transfert massif de nos fleurons industriels vers des investisseurs étrangers. Elle cite notamment Mistral AI, valorisée 12 milliards d’euros, qui pourrait être contrainte de céder ses titres à des fonds américains ou asiatiques, au détriment de la souveraineté française.
La députée européenne accuse la gauche de poursuivre avant tout une logique punitive : « Zucman lui-même écrit que l’intérêt de la collectivité peut être de détruire une partie de l’assiette fiscale ». Pour elle, le but réel n’est pas de renflouer les caisses de l’État mais « de punir les riches », quitte à dissuader l’innovation et à provoquer l’exil des entrepreneurs. Sarah Knafo souligne d’ailleurs que ce type d’impôt a déjà échoué par le passé, en France comme à l’étranger, sans jamais réduire la dette ni soulager la classe moyenne.
La seule issue : réduire les dépenses
Sarah Knafo en appelle à un « plan d’urgence » de réduction drastique de la dépense publique. Elle rappelle que la France détient déjà le record mondial de prélèvements obligatoires, avec 45 % du PIB ponctionné chaque année en impôts et cotisations. « Le problème n’est pas un manque de recettes, mais une boulimie de dépenses », insiste-t-elle, dénonçant l’« État vorace » et ses « gabegies ». Selon elle, seule une baisse massive des dépenses permettrait de desserrer l’étau fiscal qui écrase la croissance et frappe de plein fouet la classe moyenne.
Enfin, la députée européenne accuse l’opposition d’avoir failli lors du vote de ce texte à l’Assemblée nationale : la gauche a soutenu la taxe, mais Les Républicains étaient absents et le Rassemblement national s’est abstenu. « Avec une opposition digne de ce nom, cette folie aurait pu être empêchée », écrit-elle. Pour Sarah Knafo, Reconquête est désormais le seul mouvement politique à proposer une alternative claire : rompre avec la spirale des hausses d’impôts et s’attaquer enfin au vrai problème, celui des dépenses publiques.
Cette bataille dépasse la seule question budgétaire : elle incarne un véritable combat contre l’idéologie communiste, toujours prête à s’en prendre à la propriété privée et à décourager l’effort individuel. Opposer à ce projet une vision libérale, fondée sur la liberté d’entreprendre, la réduction des impôts et la maîtrise des dépenses publiques, n’est pas seulement une nécessité économique, c’est un choix de civilisation.
Radouan Kourak
Journaliste, producteur et entrepreneur

















