
Sur les réseaux sociaux, la guerre est déjà déclarée : les islamistes contre les wokistes ! Avec Rima Hassan comme chef de guerre et les Palestiniens comme opium de leur stratégie de conquête.
L’extrême gauche française commence à se déchirer, et ce n’est pas une querelle de chapelle mais bien une lutte de pouvoir qui pourrait décider de son avenir. Depuis des années, Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ont bâti leur force électorale sur une improbable coalition : d’un côté, le communautarisme islamiste qui capte une partie importante des quartiers populaires et de l’élite de confession arabo-musulmane et africaine en France, de l’autre, les wokistes et tenants des identités sexuelles, raciales ou intellectuelles qui prétendent remodeler la société à coups de dogmes progressistes. Avec les wokistes, les minorités veulent prendre le pouvoir.
Cette alliance islamistes – wokistes est contre nature, absurde même, tant les deux univers sont, en réalité, incompatibles.
Car enfin, comment concilier l’idéologie islamiste, hostile par essence aux droits des femmes, à la liberté sexuelle, à l’homosexualité, au pluralisme religieux, avec les revendications d’une extrême gauche arc-boutée sur la défense de toutes les minorités, fussent-elles les plus exotiques ? Le wokisme se veut émancipateur quand l’islamisme prône la soumission. Le premier se réclame d’une fausse liberté absolue quand le second rêve de contrôle social et moral. Cette contradiction criante ne pouvait pas durer éternellement.
🔴⚡️ GUERRE OUVERTE ENTRE AYMERIC CARON ET RIMA HASSAN :
💥 "Elle ment !", "agressive", "malhonnête !", "attaque délibérée pour me nuire", "cela aura des conséquences", "diffamation" : Aymeric Caron contre-attaque après que Rima Hassan a déclaré qu’il défendait mal la Palestine. pic.twitter.com/raECMdIDsU— Surmulot (@SurmulotsNews) September 4, 2025
Aujourd’hui, la fracture s’incarne dans un visage, celui de Rima Hassan. La députée européenne de La France insoumise n’hésite plus à cibler frontalement ceux qu’elle considère comme des obstacles à la prise de pouvoir idéologique des islamistes au sein de l’extrême gauche. Aymeric Caron, emblème d’une gauche intellectuelle blanche, bobo et antispéciste, en fait les frais : trop occidental, trop « blanc », trop éloigné des nouveaux codes identitaires imposés par la frange islamo-gauchiste. Hassan ne se contente pas de contester, elle voue aux gémonies ceux qui ne se plient pas à ses attendus communautaires.
Ne nous y trompons pas : cette offensive n’est pas une querelle personnelle mais l’annonce d’une guerre fratricide. Les islamistes sont certainement mieux en mieux organisés, portés par une sociologie électorale en expansion. Les wokistes, minorité certes très bruyante, aura du mal à imposer durablement son logiciel à des millions de Français d’origine musulmane qui n’ont cure des débats sur le genre ou l’écriture inclusive. Les premiers veulent capter la base électorale, les seconds prétendent imposer leur grille idéologique : collision inévitable.
La France a tout à perdre dans ce duel. Car pendant que les islamistes et les wokistes s’affrontent pour le contrôle de l’extrême gauche,ils labourent aussi la France par les réseaux sociaux, les quartiers et les communautés. Bref c’est la République qui recule. Nos débats démocratiques se retrouvent confisqués par des querelles identitaires, nos institutions sont affaiblies par la surenchère victimaire et communautaire, et nos quartiers populaires deviennent le champ de bataille de cette lutte idéologique. La gauche, qui prétendait incarner l’universalisme et l’égalité républicaine, s’enfonce dans une guerre des clans où l’intérêt national n’a plus sa place.
Rima Hassan n’est donc pas seulement une figure montante : elle est le symptôme de l’effondrement d’une gauche qui a renoncé à ses principes et ouvert la porte à ses propres fossoyeurs. L’extrême gauche française joue avec le feu en laissant prospérer cette guerre des islamistes contre les wokistes. Mais c’est la France, une fois encore, qui risque de s’y brûler.
Michel Taube




















