Xi Jinping avait promis des efforts d’ouverture. C’était sans compter sur le musèlement
entrepris par le gouvernement chinois à l’approche du 25ème anniversaire de la répression sanglante de la place Tienanmen.

En prévision de possibles manifestations populaires en commémoration des centaines de morts, plusieurs dizaines de militants ont été arrêtés – à l’image de l’avocat spécialiste des droits de l’Homme Pu Zhiqiang et de la journaliste Gao Yu – ou assignés à domicile, comme Ding Zilin, porte-parole des Mères de Tienanmen. « Ce mépris flagrant de l’Etat de droit montre que le gouvernement est sérieusement dépassé par les revendications de plus en plus fortes des citoyens Chinois, qui réclament le droit de pouvoir participer à la vie politique », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International en déplacement cette semaine à Hong Kong. On assiste aujourd’hui à un réveil de la société civile chinoise qui, malgré les sanctions arbitraires d’une dictature commence à se soulever pour faire valoir des libertés qui lui reviennent de droit.