En visite express sur l’île lundi 18 août, Élisabeth Borne a terminé son parcours au collège Halidi-Selemani de M’Gombani. Accueillie par des élèves et l’équipe éducative, la ministre de l’Éducation nationale a pu constater l’état des établissements après le passage du cyclone Chido et découvrir le dispositif « Vacances Apprenantes », destiné à faciliter l’entrée en sixième.

La ministre a pris part aux ateliers, entre exercices de mathématiques et séances sur l’expression des émotions, jugées essentielles pour des enfants encore marqués par le cyclone. « C’est important de montrer que l’on n’est pas seuls », a confié une enseignante, soulagée de voir l’attention portée aux élèves.

Devant la presse, Élisabeth Borne a insisté sur les efforts menés depuis huit mois. Elle a affirmé que, pour le secondaire, les collégiens et lycéens seraient accueillis dans les mêmes conditions qu’avant Chido. Pour le primaire, 90 % des élèves bénéficieront de 24 heures de cours hebdomadaires, tandis que les 10 % restants commenceront avec 10 heures avant un retour progressif à la normale. Elle a salué le travail des maires, du rectorat et des entreprises pour remettre les écoles en état, tout en reconnaissant l’ampleur des dégâts.

Au-delà de l’urgence matérielle, la ministre a défendu l’idée de proposer des filières d’excellence sur place. Elle a évoqué l’élargissement de l’offre en lycées professionnels et l’ambition de voir les meilleurs élèves poursuivre des études supérieures à Mayotte, y compris en classes préparatoires. Sur la question des jeunes sans papiers empêchés d’accéder au post-bac, elle a rappelé que la scolarisation reste inconditionnelle en France.

À l’heure où la rentrée suscite encore beaucoup d’inquiétudes, la ministre a voulu projeter un message d’optimisme : une jeunesse « dynamique et formidable » demeure, selon elle, l’avenir du territoire.

Patrice Clech