Opinion Outre-Mer
13H56 - jeudi 7 août 2025

Guyane : 67 nouveaux infirmiers diplômés, une relève qui tombe à pic

 

Guyane : 67 nouveaux infirmiers diplômés, une relève qui tombe à pic

Bonne nouvelle pour les hôpitaux de Guyane : 67 nouveaux infirmiers viennent d’être diplômés par l’Institut de formation aux soins infirmiers (IFSI). Un chiffre en hausse, légèrement supérieur aux années précédentes, dans un territoire où les besoins en personnel soignant ne cessent de croître. Dans les couloirs du CHU de Cayenne comme à Kourou ou Saint-Laurent-du-Maroni, plusieurs de ces jeunes diplômés ont d’ailleurs déjà pris leurs marques, à peine leur diplôme en poche.

La session de mai, réservée aux redoublants de 2024, a vu tous ses candidats réussir : 18 sur 18. En juin, 49 des 59 candidats ont validé leur cursus. Les derniers auront une session de rattrapage d’ici la fin de l’année, mais la tendance est claire : la promotion 2025 s’annonce plus nombreuse que celle de 2024 (63 diplômés) ou de 2023 (57). Une progression régulière qui redonne un peu d’air à un système hospitalier en tension.

Du côté des étudiants, c’est la satisfaction qui domine. Maïwen Haudebourg, présidente de l’Adesig 973, l’association des étudiants en santé de l’IFSG, salue une année exigeante mais formatrice. Elle insiste sur la charge mentale qui pèse sur des promotions souvent composées de mères et pères de famille, contraints de jongler entre stages, vie domestique, cours magistraux et examens. « Il faut être organisé, bien entouré, et curieux. »

Le parcours n’est pas simple : la recherche de stages reste un casse-tête, notamment en raison du nombre croissant d’étudiants. Mais l’équipe pédagogique s’efforce d’adapter les dispositifs, et les formateurs sont décrits comme pleinement investis dans la réussite des élèves. Le message est clair : l’IFSI guyanais se bat pour que chaque étudiant ressorte mieux armé, tant sur le plan technique qu’humain.

Au terme de trois années de formation intense, la grande majorité des diplômés se disent prêts à exercer. Et ils n’auront pas à chercher bien loin : dans les trois principaux centres hospitaliers du territoire, les besoins sont tels que les contrats s’enchaînent dès la sortie des bancs. La relève est là, disponible et motivée, dans une région où la santé publique a cruellement besoin de forces fraîches.

Reste à espérer que cet élan se poursuive et que les conditions d’accueil dans les établissements suivent le rythme des diplômés. Car former, c’est bien. Garder ces jeunes professionnels en Guyane, sur le long terme, ce sera l’enjeu des prochaines années.

 

Patrice Clech

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