Nouméa : le nakamal Le City fermé deux mois pour troubles à répétition

Rideau baissé pour Le City. Ce nakamal du centre-ville de Nouméa, situé à quelques pas du Cinécity, devra garder porte close pendant deux mois. L’établissement, déjà dans le viseur des forces de l’ordre depuis des mois, fait l’objet d’une fermeture administrative décidée ce lundi 4 août par le haut-commissariat. En cause : une accumulation de faits graves aux abords comme à l’intérieur, entre bagarres, trafic de cannabis, violences et alcoolisation massive.

L’endroit, censé offrir un espace de détente autour d’une calebasse de kava, a lentement viré au cauchemar pour les riverains. Les interventions policières se sont multipliées depuis le début de l’année, sans que la situation ne s’améliore. Le haut-commissariat évoque une série de délits répétés : agressions, vols avec violence, deals en pleine rue, et une ambiance générale devenue incompatible avec la tranquillité publique. Une mise en demeure avait pourtant été envoyée au propriétaire il y a deux semaines. En vain.

Faute de réaction, l’arrêté de fermeture est tombé comme une sanction inévitable. « Aucun effort n’a été fourni pour un retour au calme », déplorent les autorités dans un communiqué. Du côté du propriétaire, contacté par la presse locale, la ligne reste floue : il conteste la fermeture mais refuse de commenter davantage. Silence radio, donc, pendant que les rideaux métalliques se baissent pour deux mois.

Cette décision administrative vise autant à faire cesser les troubles qu’à envoyer un message clair aux autres établissements de Nouméa : les dérives récurrentes ne seront plus tolérées. Si les nakamals ont toute leur place dans la culture calédonienne, encore faut-il qu’ils ne se transforment pas en zones de non-droit à la nuit tombée.

Reste à savoir si cette mesure temporaire suffira à pacifier les lieux… ou si le problème resurgira dès la réouverture. En attendant, les habitués du City devront trouver un autre point de chute. Quant aux autorités, elles promettent de rester vigilantes : d’autres établissements pourraient suivre si les troubles persistent.

Patrice Clech