
Le parquet de Saint-Denis confirme qu’une enquête est en cours à la suite d’une saisie spectaculaire menée le 15 septembre à Saint-Benoît. Ce jour-là, gendarmes et agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont découvert une soixantaine d’animaux détenus dans des conditions suspectes, parmi lesquels plusieurs chiens. Le propriétaire est visé pour « sévices graves et abandon d’animaux domestiques ».
La procureure Véronique Denizot précise que des réquisitions vétérinaires sont en cours afin de déterminer la réalité des maltraitances. L’affaire prend une dimension supplémentaire avec la découverte, sur place, de onze tortues étoilées de Madagascar (Astrochelys radiata), une espèce protégée dont la détention exige un certificat de capacité dès le premier spécimen. Or, le particulier n’en possédait aucun. Cette infraction au code de l’environnement est passible de six mois de prison et de 9 000 euros d’amende.
Les enquêteurs ont également saisi plusieurs volailles et cochons d’Inde entassés dans une petite cage. Dans ce cas, il ne s’agit pas de maltraitance vétérinaire à proprement parler mais d’un défaut d’espace jugé indigne. Le parquet indique qu’une levée de saisie sera possible si le propriétaire met son logement en conformité et offre à ces animaux des conditions de vie correctes.
Au total, cette intervention illustre la vigilance accrue des autorités face aux maltraitances animales et au trafic d’espèces protégées. L’instruction devra établir le degré de responsabilité du détenteur et trancher sur les suites judiciaires. Pour l’heure, les chiens, les tortues et les autres animaux saisis sont confiés à des structures spécialisées, loin des conditions précaires dans lesquelles ils vivaient.

















