Mayotte, Ouangani : une adolescente violée et un abri incendié lors d’une attaque nocturne

Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 juillet, une agression d’une extrême violence s’est produite sur une exploitation agricole de la commune de Ouangani, au centre de Mayotte. Une adolescente de 17 ans a été violée par un groupe d’hommes encagoulés, qui ont ensuite incendié l’abri dans lequel elle se trouvait. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de cette attaque.

Les faits se sont déroulés vers deux heures du matin. La victime se trouvait dans un « banga », un abri de fortune en tôle servant de poste de garde, en compagnie de deux hommes. Tous trois assuraient la surveillance du terrain agricole lorsqu’un groupe d’environ quinze individus, encagoulés et armés, a surgi dans l’obscurité. Les assaillants ont lancé des projectiles contre la structure, semant la panique.

Pris de peur, les deux hommes ont fui les lieux, laissant l’adolescente seule face au groupe. Sous la menace d’un couteau, la jeune fille a été contrainte à un rapport sexuel. Après l’agression, les assaillants ont mis le feu au banga, détruisant complètement l’abri. À l’arrivée des sapeurs-pompiers, il ne restait que des tôles calcinées, rendant impossible toute collecte de preuves sur place.

La victime a été immédiatement prise en charge par les secours et conduite au centre médical de Kahani. Elle a ensuite été orientée vers l’unité médico-judiciaire de Mamoudzou afin de recevoir un suivi médical et psychologique adapté à la gravité des faits.

Le parquet de Mamoudzou a ouvert une enquête pour viol en réunion, violences aggravées et destruction volontaire par incendie. Les investigations, confiées à la gendarmerie, mobilisent actuellement d’importants moyens. À ce stade, aucun suspect n’a été interpellé. Les motivations des auteurs de l’attaque restent inconnues.

Ce nouvel épisode de violence a provoqué une vive émotion à Ouangani, où les habitants sont sous le choc. Les autorités locales appellent la population à coopérer avec les enquêteurs et à transmettre toute information susceptible d’aider à l’identification des agresseurs.

Patrice Clech