Opinion Outre-Mer
19H12 - mardi 8 juillet 2025

La Réunion : 31 policiers honorés lors de la Journée de la Police Nationale

 
La Réunion : 31 policiers honorés lors de la Journée de la Police Nationale

La Réunion : 31 policiers honorés lors de la Journée de la Police Nationale

Ils étaient 31 à recevoir les honneurs mardi 8 juillet, sous les arbres centenaires du jardin de l’État à Saint-Denis. Policiers de terrain, agents de l’ombre, visages connus ou discrets de la sécurité publique, tous réunis pour la Journée de la Police Nationale à La Réunion. L’uniforme, ce jour-là, avait droit à la reconnaissance officielle.

La cérémonie s’est tenue en grande pompe, en présence des autorités civiles et militaires. Le sous-préfet Vincent Bernard-Lafoucrière, directeur de cabinet du préfet, a fait le déplacement, aux côtés de Laurent Chavanne, directeur territorial de la Police Nationale, et de son adjoint. Tous ont salué, tour à tour, l’engagement d’hommes et de femmes confrontés au quotidien à l’insécurité, aux trafics et aux violences. Mais ce jour-là, pas de sirène ni d’interpellation. Juste le bruit des médailles épinglées sur les vestes, et les applaudissements pour accompagner les décorés.

Sur les 31 policiers distingués, cinq ont reçu la médaille de la Sécurité Intérieure. Une distinction accordée à ceux qui, dans des circonstances exceptionnelles, se sont illustrés par leur courage ou leur dévouement. Les vingt-six autres ont été décorés de la médaille d’Honneur de la Police Nationale, qui récompense des années de service exemplaire, loin des projecteurs, mais toujours en première ligne.

L’événement, annuel, prend un relief particulier dans un contexte de tension persistante entre population et institutions. À La Réunion comme ailleurs, les forces de l’ordre sont régulièrement mises à l’épreuve, autant par les situations qu’elles gèrent que par les regards qui les scrutent. En célébrant leurs mérites, les autorités ont voulu rappeler que derrière l’uniforme, il y a des femmes et des hommes engagés dans une mission républicaine exigeante.

Loin de se réduire à une simple remise de médailles, cette journée se voulait aussi un moment de cohésion. Un rappel, martelé par les discours, que la sécurité n’est pas une affaire de guerre mais de lien. Et que ce lien, souvent malmené, doit être entretenu par la confiance, la proximité, le respect mutuel. La République, a-t-on répété, ne tient debout que si ceux qui la servent sont respectés et reconnus.

Dans ce décor symbolique du jardin de l’État, entre les statues de l’histoire coloniale et les buissons bien taillés, la cérémonie a aussi servi d’instant suspendu, loin du tumulte habituel. Un moment pour dire merci, simplement, à ceux qui, chaque jour, patrouillent, enquêtent, apaisent ou protègent.

Pas de discours grandiloquent, pas de promesse tonitruante, juste des noms appelés, des poignées de main fermes, des regards humides parfois. Et cette phrase, entendue à voix basse dans l’assistance: «C’est bien de se sentir vu.»

 

Patrice Clech

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