
Un simple courriel a suffi à déclencher l’un des dispositifs de sécurité les plus impressionnants qu’ait connu l’aéroport Roland-Garros. Mercredi matin, un journaliste de Radio Freedom a reçu plusieurs messages électroniques évoquant un attentat imminent. Dans l’heure, le 17 est alerté, les autorités se mobilisent, et les services spécialisés convergent sur l’aéroport.
Préfecture, RAID, démineurs du NEDEX, gendarmes, aviation civile, parquet… toutes les forces sont en alerte maximale. L’opération s’enclenche avec méthode : exploitation des vidéos, traçage de l’adresse IP, coordination des unités. L’auteur présumé des courriels est rapidement localisé, puis interpellé à son domicile par les hommes du RAID.
L’individu est placé en garde à vue dans la foulée. Reste à déterminer s’il s’agit d’un canular de mauvais goût, d’un déséquilibré ou d’une véritable menace passée à l’acte préparatoire. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur son identité ni sur un éventuel mobile.
L’affaire souligne une nouvelle fois la fragilité des infrastructures face aux menaces, même lorsqu’elles ne se concrétisent pas. Elle met aussi en lumière la rapidité d’intervention des services de sécurité et la capacité à monter en puissance en un temps record face à un risque terroriste.
La préfecture a salué l’efficacité et la coordination des forces impliquées. À défaut de drame, c’est la peur qui aura circulé sur les pistes ce jour-là, rappelant que dans un climat de tension mondiale, le moindre signal d’alerte n’est jamais pris à la légère.
Patrice Clech

















